À la recherche du temple perdu

Proposé par des archéologues de l'UNIL, le projet de communication scientifique « À la recherche du temple perdu » a reçu le soutien du Fonds national suisse de la recherche, via l'instrument Agora.

© IASA - UNIL

En automne 2017, l’Ecole suisse d’archéologie en Grèce a mis au jour la preuve définitive qu’elle avait bel et bien découvert le fameux sanctuaire d’Artémis Amarysia sur l’île d’Eubée en Grèce. Dix ans auront été nécessaires à l’équipe d’archéologues et d’historiens de l'École suisse d'archéologie en Grèce (ESAG) pour confirmer que les vestiges monumentaux mis au jour dans les fouilles près d’Amarynthos ne font qu’un avec le célèbre Artémision mentionné par les auteurs antiques et par de nombreuses inscriptions sur pierre.

Ce sanctuaire était le principal lieu de culte des Érétriens hors les murs de la cité, où les plus importants documents publics, gravés sur des stèles, étaient exposés. C’est en ce lieu que les Érétriens célébraient en l’honneur d’Artémis la plus prestigieuse et la plus ancienne fête de la cité, qui attirait des citoyens de toute l’Eubée et au-delà.

Les archéologues suisses et grecs s’attellent désormais à l’exploration du sanctuaire, pour en comprendre l’organisation et le développement. La connaissance de l’histoire de la cité d’Érétrie, et plus largement de l’Eubée, en sera totalement renouvelée. Nous pouvons nous attendre à ce que la connaissance de l’histoire politique et religieuse de la Grèce en général en soit aussi considérablement enrichie.

L’objectif de ce projet FNS-Agora vise à capitaliser sur l’engouement suscité par la découverte exceptionnelle du sanctuaire d’Artémis pour sensibiliser le public sur le rôle essentiel de ce patrimoine, qui fonde notre culture et offre un regard décalé sur le monde d’aujourd’hui. Pour se faire, le projet vise en premier lieu à mettre en contact les enquêteurs du passé et les acteurs de demain (les jeunes en formation) pour échanger, dialoguer et s’enrichir mutuellement, au moyen d’activités variées. Plus largement, nous visons à (ré)installer la culture antique dans la cité en mettant sur pied, avec la collaboration de différents acteurs de la culture, des dispositifs de formations continues adressées aux enseignants, et de médiation scientifique destinée au public jeune et adulte.

Agora – La rencontre entre la science et la société

Ce projet de recherche fait partie des 12 nouveaux projets Agora soutenus par le FNS. L’instrument Agora a pour but de promouvoir le dialogue entre les scientifiques et la société : il encourage les scientifiques à communiquer leur recherche actuelle à un public non-spécialiste. Les projets Agora doivent comporter des interactions et une écoute mutuelle, et ainsi susciter des dialogues entre les scientifiques et le public.

Equipe de recherche

Direction : Karl Reber
Coordination : Pauline Maillard
Collaborateur : Thierry Theurillat (ESAG)

Partenaires de projet

École suisse d’archéologie en Grèce, Interface science-société UNIL, Unicom, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire de Lausanne, Centre suisse pour l’enseignement secondaire (CES/ZES).

Publié du 1 avril 2019 au 30 juin 2019
par Communication Lettres
Visibilité:
archivée