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Retour sur la soirée de visionnage du film '20'000 espèces d'abeilles' et discussion autour des identités de genre et de la déconstruction du genre avec la Professeure María del Río Carral du Laboratoire PHASE, ainsi qu'avec Adèle Zufferey, psychothérapeute, sexologue et directrice de la Fondation Agnodice, à Lausanne.
Au sein du laboratoire PHASE, nous avons organisé hier (mercredi, 13.03.2024) une séance spéciale pour visionner le film "20'000 espèces d'abeilles" d'Estíbaliz Urresola Solaguren. Le film raconte l'histoire de Lucía, une enfant de huit ans en plein processus d'exploration d'identité de genre. Pendant un été dans un petit village au Pays basque, elle explore la relation entre son corps, son genre et son identité aux côtés des femmes de sa famille, mais aussi des pairs et d’autres membres de la communauté. Durant le film, les abeilles de sa grande-tante ont un rôle particulier : s’il en existe 20’000 espèces, il existe forcément une identité qui lui corresponde...
Le film a été suivi d’une discussion entre Maria del Rio Carral (professeure en psychologie de la santé, approches qualitatives, au sein du PHASE – Centre de recherche en psychologie de la santé, du vieillissement et du sport à l’Institut de psychologie de l'Université de Lausanne) et Adèle Zufferey (psychologue psychothérapeute et sexologue, directrice de la Fondation Agnodice et co-fondatrice de Centre3), animé par Anne Delseth (responsable de programmation cinéma).
Il était notamment question de comment une famille peut vivre et négocier la quête identitaire de genre d’un·e enfant quand les projections parentales, culturelles et sociétales liés au genre assigné à la naissance laissent peu de place à l'auto-détermination. En présence d’un public engagé et des étudiant.e.s de l’UNIL suivant l'enseignement ‘Psychologie de la santé en contexte : Défis contemporains', les oratrices ont discuté, entre autres, des parallèles entre la déconstruction des corps et du genre et la malléabilité du cire d’abeilles, mis en scène de manière très nuancée dans le film via le métier de sculpteur·ice de cire d’abeilles du grand-père et de la mère de Lucía. La réalisatrice Solaguren réussit avec délicatesse à montrer comment le choix des mots nous lie à nos proches, nous place dans le monde et participe à co-construire nos identités.
Vous pouvez visionner le film encore tout le mois de mars au Cityclub Pully : https://www.cityclubpully.ch/affiche/2024-03-00/