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Du 18 mars au 1er avril 2023 : 80 événements poétiques partout en Suisse romande
Alchimie de la poésie
Jadis, Baudelaire et Rimbaud rêvaient d’une alchimie du verbe qui transformerait la douleur en émerveillements de l’écriture. Le Printemps de la poésie joue à son tour les alchimistes, souhaitant faire passer de l’invisible au visible les femmes qui ont œuvré poétiquement à travers les âges.
Si l’équilibre entre les genres est bien perceptible dans la création actuelle, il n’en va pas de même pour les héritages littéraires et l’histoire des territoires francophones. Où sont les femmes ? Où sont celles qui ont vécu en poésie, tout particulièrement en langue française, et qui ont disparu des mémoires ? Pourquoi n’y a-t-il pas des modèles d’écriture en français comme Emily Dickinson ou Sylvia Plath pour l’anglais ? Comment le patrimoine romand a-t-il été construit ?
Alchimie donc : air, eau, feu, terre ! Les forces élémentaires montrent combien l’universel n’appartient pas à quelques-un·e·s. Cette année, quatre femmes détiennent le pouvoir d’un élément et parviennent au sigle du « matrimoine poétique » : l’alliance du Ô lyrique et du symbole des femmes.
Pendant une quinzaine de jours, autour du 21 mars, journée mondiale de la poésie (UNESCO), dans toute la Suisse romande, les plus grandes institutions académiques ou culturelles, comme les petites associations, joignent leurs événements poétiques dans un même élan.
Propulsé par l’Université de Lausanne, le Printemps de la poésie est plus qu’un festival, c’est un symbole de vitalité et du rayonnement de la Suisse ouverte, plurielle, numérique, démocratique. Son organisation est assurée par la Faculté des lettres et par le Service Culture et Médiation scientifique de l’UNIL.
Thème 2023
Le « matrimoine », c’est quoi ? Le terme de « matrimoine » existait déjà au Moyen Âge, en parallèle à celui de « patrimoine », pour qualifier ce que les femmes transmettaient à leur descendance ou à leurs héritiers. Aujourd’hui, cette notion est utilisée pour explorer le patrimoine littéraire ou artistique au féminin. Dans l’histoire de la poésie en langue française, les femmes, pourtant actives et nombreuses, n’ont pu accéder au canon poétique. Pourquoi ? Et comment changer les choses ?
Cinq événements-phares :
Entre jazz poétique et diction chantée, la vocaliste Claire Hugenin et la harpiste Julie Campiche livrent une nouvelle version du grand poème de Ramuz, Chant de notre Rhône (1920).
En amont : « Le Chant de notre Rhône aujourd’hui ? », table ronde avec Noël Cordonier, Stéphanie Lougon, Daniel Maggetti et Olivier Thévenaz.
Modération Noémie Desarzens.
En partenariat avec le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures (CIEL UNIL), le Centre des littératures en Suisse romande (CLSR UNIL) et la Maison Rousseau et Littérature.
Close Poetry II : la Suisse en dix nouveaux cinépoèmes
Mardi 21 mars, à 19h30, cinéma CityClub, Pully
Depuis 2021, la collection « Close Poetry » offre une anthologie inédite de la poésie romande. Dix poèmes seront déployés par le regard créatif de cinq cinéastes suisses. Comment évoquer sans illustrer ? Découvrez en avant-première les nouveaux courts-métrages, pleins de métaphores multisensorielles, dans les confortables fauteuils du cinéma CityClub Pully.
Discussion avec les cinéastes : Marí Alessandrini, Geoffroy Dubreuil, Sayaka Mizuno, Pierre Schlesser, Amalia de Stoppani ; et les poètes sélectionnés : Olivier Beetschen, Timba Bema, Stéphane Blok, Julien Burri, Julie Delaloye, Éric Duvoisin, Françoise Matthey, Isabelle Sbrissa, Anne-Sophie Subilia, Pierre-Alain tâche et Marie Thorimbert, codirectrice de la collection.
Par l’association Lyrical Valley, avec le soutien de Pro Helvetia et de la Loterie romande.
Découvrez le programme complet du Printemps de la poésie : printempspoesie.lyricalvalley.org