L'ouvrage de Marc Escola (Section de français) s’attache aux différentes entreprises qui cherchèrent à animer des images, pour montrer qu’il n’était pas impossible de se rendre au cinéma dès la fin des années 1750.
Le cinéma est l’invention des Lumières, mais on doit l’écrire au pluriel.
Dans une conférence célèbre, Eisenstein en avait entamé la démonstration : le cinéma est l’invention des Lumières, et Diderot le premier « a parlé de cinéma », en cherchant à installer « comme devant une toile » les spectateurs de son Fils naturel.
Dans cet ouvrage, Marc Escola (Section de français) s’attache aux différentes entreprises qui, tout au long du XVIIIe siècle, cherchèrent à animer des images, pour montrer qu’il n’était pas impossible de se rendre au cinéma dès la fin des années 1750.
L’auteur propose de comprendre dès lors l’effort de Diderot pour promouvoir un genre dramatique et un jeu théâtral également nouveaux comme un élan vers un art encore impraticable : ce septième art qui devait recevoir le nom de cinématographe en 1895 seulement. Il invite aussi à méditer ce mot abyssal du réalisateur russe : le cinéma est le fils naturel du théâtre.
L’introduction de l’ouvrage est disponible en libre accès sur le site Fabula.
Marc Escola, Le Cinéma des Lumières. Diderot, Deleuze, Eisenstein, Sesto San Giovanni, Éditions Mimèsis, 2022.
Pour en savoir plus, retrouvez l'ouvrage sur unil.ch/labelettres.