Une étude du Département d’oncologie UNIL CHUV a conçu un nouveau type de lymphocytes T dotés d’un récepteur antigénique chimérique (CAR) – une famille d’immunothérapies prometteuses dans la lutte contre le cancer – qui peut être activé ou désactivé à la demande.
L’étude menée par Melita Irving de la branche lausannoise de l’Institut Ludwig, son directeur George Coukos et leur collègue Bruno Correia de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, résout ainsi un casse-tête fondamental lié aux thérapies CAR-T.
En effet, les cellules CAR-T peuvent accidentellement susciter des réactions immunitaires systémiques en cascades, connues sous le nom de syndrome de relargage de cytokines, potentiellement fatales pour les tissus sains des patients. « Nous voulions trouver une façon de mieux maîtriser la thérapie par cellules CAR-T et la transformer en mécanisme sûr en cas de réaction indésirable chez le patient, explique Georges Coukos. Pour ce faire, nous avons élaboré des lymphocytes CAR-T qui peuvent être inactivés à l’aide de petites molécules administrables systématiquement et agissant rapidement. »
L’étude vient d’être publiée dans Nature Biotechnology.