L’eSpace Arlaud a décollé

Premier week-end prometteur pour David Javet et son équipe de l’UNIL, ainsi que leurs nombreux invités, présents au centre-ville à l’enseigne de « Lausanne en Jeux ! »

Des nombreux curieux se sont rendus de week-end à l’espace Arlaud.

A quelques centaines de mètres du cœur citadin des JOJ (Flon, place de l’Europe, place Centrale), les activités proposées par l’espace Arlaud - rebaptisé eSpace Arlaud durant la quinzaine olympique - couraient le risque d’un relatif anonymat. Mais une visite dominicale suffit pour dissiper très vite cette éventualité. « On sent que ça commence à décoller », lâche David Javet en milieu d’après-midi en voyant les différentes salles fourmiller de curieux, de quelques spécialistes sans doute, mais aussi et surtout d’un large public pas forcément au fait des dernières actualités du jeu vidéo et du sport électronique.

« Je vois surtout deux points très positifs au terme de ce premier week-end », souligne le très actif co-fondateur du Gamelab de l’Unil, en l’occurrence curateur et tête pensante de cette plate-forme de jeux, de débats et de réflexion sur l’esport, inscrite au programme de « Lausanne en Jeux ! ». « Le premier, qui me rend particulièrement heureux, c’est effectivement la présence d’un public inhabituel. Quant au second, il concerne la redéfinition de l’espace Arlaud, avec une scénographie différente, plus brute, chaotique, avec des courses d’enfants, etc., un projet assez unique, qui fait plutôt festival que musée ».

Il est vrai qu’à observer les gens, on sent l’intérêt, la prudence aussi, les interrogations sans doute, devant ce copieux programme en lien avec la pratique du jeu vidéo, qui aime tout particulièrement s’attacher à l’envers du décor, à l’image du succès rencontré par les parties commentées. « On se rend compte que s’il s’agit de sujets tout de même très spécifiques, il existe une réelle demande du public, estime David Javet. On sent un fort besoin de repenser nos processus organisationnels, de redéfinir aussi les règles de vie. Et on peut très bien passer par le jeu pour le faire ». Le cadre des JOJ accroît bien sûr l’intérêt autour de l’Esport, comme en témoigne la présence de cette équipe de télévision japonaise, qui a fait ce week-end un détour par Arlaud.

Au tour des écoles

David Javet et son équipe n’ont droit à aucun répit. C’est en effet au tour des écoles du canton de se présenter ces prochains jours, avec au menu des ateliers pédagogiques réalisés avec le soutien de développeurs locaux. Quelle définition conviendrait-il de donner au mot « Esport » et, surtout, le Esport est-il susceptible de faire partie, un jour, des disciplines figurant officiellement au programme olympique ? Deux interrogations parmi beaucoup d’autres, qui tiennent souvent à la nature même des jeux abordés, à la complexité des processus engagés, et sur lesquelles on pourra encore échanger d’ici au 22 janvier au sein de cet eSpace Arlaud qui n’a pas fini de surprendre.

Publié du 13 janvier 2020 au 23 janvier 2020
par François Ruffieux (Unicom)
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