L’automne est radieux pour Irene Schrijver et Charlotte Théroude, doctorantes en maladies infectieuses: après avoir représenté le consortium Marie Curie lors d’un événement européen, elles viennent d'être primées pour leurs travaux sur le sepsis.
L’une est médecin assistante, néerlandaise, l’autre biologiste et française d’origine. Toutes deux effectuent une thèse de doctorat en sciences de la vie au sein du Service des maladies infectieuses du CHUV sous la direction de Thierry Roger, professeur associé à la FBM et Thierry Calandra, professeur ordinaire à la FBM. Ces derniers sont co-investigateurs du consortium européen Marie Skłodowska-Curie «European Sepsis Academy», qui forme 15 doctorants PhD dans 7 centres européens de renom.
A Bruxelles, les 25 et 26 septembre derniers, Irene Schrijver (à gauche sur la photo) et Charlotte Théroude (à droite) ont représenté le consortium – et leur service – lors de la manifestation «Science is wonderful!». Cet événement public, destiné plus particulièrement aux jeunes élèves, accueille plus de 5‘000 visiteurs. Sélectionné parmi quelque 70 dossiers de candidature, leur stand proposait un film sur le sepsis et leur recherche, des posters, une présentation interactive sur tablettes ainsi qu’un jeu de l’oie qui permettait d’aborder de façon ludique, à travers des dizaines de questions de différents niveaux de difficulté, des enjeux comme la vaccination ou l’hygiène des mains.
Le point commun entre David Bowie, Jean-Paul II et Mohamed Ali?
Irene Schrijver et Charlotte Théroude se sont ainsi essayé au difficile exercice de la vulgarisation scientifique. «Par exemple, saviez-vous que David Bowie, Georges Michael, le pape Jean-Paul II ou encore Mère Teresa et Mohamed Ali sont tous décédés des suites d’un sepsis? Le sepsis est une affection très répandue mais qui reste vraiment méconnue», illustre Charlotte Théroude.
Alors qu’Irene Schrijver se destine à une carrière médicale en infectiologie ou dans un service de soins intensifs, Charlotte Théroude envisage de réorienter la suite de son parcours de biologiste dans la communication scientifique: «la recherche et la science n’ont de sens que si on arrive à les partager et les transmettre», nous dit-elle.
Et il semble que les jeunes femmes ne soient déjà plus des novices en la matière, puisque le 9 octobre dernier elles ont toutes les deux été distinguées lors d’une réunion du consortium «European Sepsis Academy» organisée durant le congrès de la «European Shock Society» à La Canée en Crète. Irene Schrijver a reçu le prix «Best team player» et Charlotte Théroude le prix du «Best pitch».