Il y a encore des traces multiformes de l’«esprit fondateur » de la FGSE tel qu’évoqué dans son texte d’hommage par mon collègue et prédécesseur Jean Hernandez, premier Doyen de la FGSE: différents chercheurs travaillent autour de techniques similaires ou héritées de celle développée par Jacques Dubochet et ses équipes, comme Anders Meibom et Allison Daley.
La cryogénisation, de tissus organiques par exemple, est en effet bien présente dans notre Faculté à travers les techniques utilisées et développées par Anders Meibom, professeur ordinaire dans notre Faculté et responsable de la nano-SIMS dans le cadre du projet CASA, qui utilise cette technique avec des développements plus récents que la découverte de Jacques Dubochet mais proche de celle-ci et avec des applications de pointe.
D’autres développements de cette technique de cryogénisation concernent aussi la paléontologie, avec les recherches menées par la professeur Allison Daley, récemment engagée dans notre Faculté, et permettront de mieux comprendre les premiers développements de la vie sur Terre dans les océans primitifs, L’arrivée toute prochaine d’une nouvelle machine Scanning Electron Microscopy (SEM) avec un étage de cryogénisation permettra des analyses affinées de ces phénomènes et également l’identification des différents types de bactéries impliqués dans la décomposition des différents organes de ces animaux primitifs.
Mais plus largement aussi, on retrouve cet élan curieux chez de nombreux chercheurs, tant en sciences naturelles qu’en sciences humaines et sociales et, à ce titre, le Décanat se veut le modeste passeur, facilitateur, par des incitations financières notamment, entre les disciplines; l’interdisciplinarité ne se décrète pas, elle se vit et se déploie selon les envies, impulsions ou besoins des chercheurs; elle est cependant une culture aussi, une forme d’esprit et celle-ci doit être soutenue, favorisée, tant dans la recherche parmi les chercheurs que dans l’enseignement pour les étudiants qui feront les universités de demain.