Selon une étude menée par Mr Clément Lanfranchi, Mme Sarah Willis et collègues, une protéine nommée S100A13, anciennement non étudiée dans le contexte de l’exercice, pourrait conférer des bénéfices supérieurs aux muscles de sujets pratiquant un entraînement par sprints répétés en hypoxie.
Les effets bénéfiques de l'activité physique sur la santé sont bien connus, et l'on sait que les muscles jouent un rôle important dans ces effets. De plus en plus de rapports montrent que l'activité physique vigoureuse intermittente est plus bénéfique, en particulier dans un environnement restrictif tel que l'hypoxie (limitation de la quantité d'oxygène respirée). Cependant, les facteurs qui favorisent ces réponses bénéfiques n’étaient pas bien compris.
Dans cette étude, les chercheurs de l’ISSUL ont tenté de répondre à cette question en comparant deux groupes de jeunes gens faisant régulièrement de l'exercice. Un groupe a été soumis à un exercice intense intermittent dans un environnement normal avec une quantité physiologique d'oxygène (normoxie, RSN) et l'autre à un exercice intense intermittent dans un environnement restreint en oxygène (hypoxie, RSH). Leurs performances ont été mesurées et des tissus musculaires ont été prélevés pour analyse.
Leurs résultats montrent que les deux types d'exercices améliorent les performances de la même manière. Cependant, ils ont constaté une différence notable au niveau du tissu musculaire : Les muscles RSH présentaient un phénotype glycolytique par rapport aux muscles RSN. Et cela semble être médié par une nouvelle voie qu’ils ont identifiée, impliquant la protéine S100A13.
En résumé, cette étude suggère qu'un entraînement par sprints répétés dans des conditions de faible teneur en oxygène (comme c'est le cas en haute montagne) pourrait avoir des effets bénéfiques sur le métabolisme musculaire par rapport au niveau de la mer. Cela semble passionnant pour les athlètes ou toute personne désireuse d'améliorer sa condition musculaire.