Sur les ondes de la RTS: Invitée à l'émission « La Mise au Point », Eileen Rabel, doctorante au sein du PHASE, explore comment les normes de beauté et les réseaux sociaux influencent les constructions identitaires des jeunes hommes confrontés à la perte de cheveux.
Pour un exercice de transfert de connaissances, j'ai eu l'occasion d'appliquer mes connaissances sur les réseaux sociaux, les constructions identitaires et les normes de beauté à un phénomène sociétal grandissant : celui du marché des transplantations capillaires (International Society of Hair Restauration Surgery, 2022).
Invitée à l'émission « Mise au Point » de la RTS, j'ai pu discuter avec le journaliste Cyril Dépraz de comment les normes de beauté et les réseaux sociaux influencent les constructions identitaires des jeunes hommes confrontés à la perte de cheveux. J'ai mis en avant la "promesse de bonheur" (Ahmed, 2010) qui encourage l'amélioration de soi et de son apparence, notamment à travers la consommation de produits et services promus par les moyens de communication habituels, tels que les publicités et les réseaux sociaux (Gill, 2017). Il semble que cette promesse de bonheur et l'injonction à améliorer son apparence portent leurs fruits auprès de plus en plus de jeunes hommes qui ont recours à une transplantation capillaire, dont les prix peuvent facilement atteindre quelques milliers de francs pour retrouver une chevelure garnie.
Pour nuancer, vivant dans des sociétés qui mettent l'accent sur l'apparence physique, pouvoir faire recours à une transplantation capillaire semble contribuer à une amélioration du bien-être subjectif (Liu et al., 2018).
Cependant, il me semble important de déstigmatiser les discours autour de la calvitie et de questionner les standards de beauté qui se perpétuent et sont même amplifiés par de tels phénomènes sociétaux, qui lient le bien-être au pouvoir d'achat.