Véronique Boillet a été nommée professeure ordinaire au Centre de droit public de la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique de l’Université de Lausanne dès le 1er février 2024.
Après ses études de droit à l’Université de Lausanne, Véronique Boillet a effectué un LL.M. à la Humboldt-Universität zu Berlin, puis obtenu son brevet d’avocate. Sa thèse de doctorat, intitulée L’interdiction de discrimination en raison de la nationalité au sens de l’Accord sur la libre circulation des personnes, a obtenu les prix Bippert et Walther Hug.
Elle a rejoint la Faculté en tant que professeure assistante en droit constitutionnel et droit administratif en 2011, avant d’être promue professeure associée en droit public en 2017. Depuis 2023, elle est à la tête du Centre de droit public de l’École de droit. Son enseignement porte sur les fondements du droit public suisse et les droits fondamentaux (droit constitutionnel) ainsi que sur la contribution des droits humains à la protection de l’environnement.
Durant son doctorat et les années qui ont suivi, Véronique Boillet a consacré ses recherches à l’Accord sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’Union européenne. Ses travaux ont notamment porté sur les notions de libre circulation et de discrimination ainsi que sur les liens entre le droit de l’UE et le droit suisse.
Par la suite, elle a renforcé son expertise dans le domaine de la discrimination en s’intéressant à d’autres formes de vulnérabilité. Ses recherches lui ont permis de mettre en évidence les lacunes du droit suisse en matière de lutte contre les discriminations et son incompatibilité avec la Convention européenne des droits de l’homme et diverses conventions de l’ONU auxquelles la Suisse est liée. Aujourd’hui, elle développe cet axe de recherche dans le cadre de sa collaboration au projet européen UNDETERRED porté par sa collègue de SSP, Gaële Goastellec, qui vise à lutter contre les normes, procédures et pratiques qui produisent de l’inégalité raciale, ethnique et religieuse en Europe.
Parallèlement, elle dédie ses recherches aux liens existant entre la protection de l’environnement et les droits humains. Ses travaux contribuent à identifier les lacunes du système juridique suisse en matière de lutte contre la crise climatique et de protection de la biodiversité et à déterminer si et dans quelle mesure le recours aux mécanismes de protection des droits humains permet de contraindre les États à adopter des politiques environnementales plus ambitieuses. Elle a également eu l’occasion d’examiner ces problématiques dans le cadre de son intervention, avec la professeure Evelyne Schmid, devant la Cour européenne des droits de l’homme dans le cadre de l’affaire des Aînées pour le climat.
Ses publications sont pour la plupart disponibles en libre accès sur serval.
En sus de ses activités d’enseignement et de recherche, Véronique Boillet a occupé et occupe diverses fonctions institutionnelles, éditoriales et associatives. Elle a notamment été co-présidente de la Plateforme interfacultaire de l’Université de Lausanne en études genre et membre du groupe moteur de l’Institut suisse d’études juridiques féministes et gender law durant plusieurs années. Elle participe au comité de rédaction de la revue sui generis, est membre du Comité directeur de l’Institution suisse des droits humains depuis 2023 et vient d’être élue à la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain.
La Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique et l’École de droit lui souhaitent la plus cordiale bienvenue dans sa nouvelle fonction.