Maria Tortajada (Section d'histoire et esthétique du cinéma) obtient un financement pour son projet libre consacré au cinéma suisse d’animation francophone du XXe siècle à nos jours.
Projet
L’histoire du cinéma d’animation en Suisse reste très peu documentée à ce jour alors qu’il apparaît, à la lumière des nouvelles technologies, que la réflexion contemporaine sur le cinéma en constante mutation nécessite une meilleure connaissance de ce champ. La manière dont l’animation en Suisse s’inscrit dans les diverses transformations des pratiques – techniques, esthétiques et économiques – depuis le XXe siècle est une connaissance indispensable à la création contemporaine et aux modes de production qui lui sont nécessaires. Le but du projet est de continuer d’écrire l’histoire du cinéma suisse d’animation francophone du XXe siècle à aujourd’hui comme cela a déjà été commencé grâce au projet FNS « Nag et Gisèle Ansorge : institutions, pratiques et formes ».
S’attachant à certains animateurs, à certains studios qui leurs sont associés ou à certains films, la recherche part d’études de cas particulièrement significatifs pour étudier aussi bien les pratiques des cinéastes que les dispositifs économique, professionnel, social, politique, institutionnel et technique qui permettent au cinéma d’animation de s’inscrire, de fonctionner et de se développer dans le maillage helvétique et international du cinéma.
Dégager à partir de ces cas, de ces personnes, de ces entreprises, le réseau qui fait le cinéma d’animation en Suisse francophone, c’est aussi construire une part de l’histoire de la Suisse dans son fonctionnement économique, culturel et artistique de la manière la plus concrète ; c’est également mettre en évidence la part des coproductions et des échanges internationaux à l’œuvre dans la création comme dans la diffusion des films d’animation suisses.
Trois périodes sont abordées à partir d’entrées ponctuelles qui ouvriront sur une connaissance élargie des dispositifs à l’œuvre :
Mené dans le cadre de la Collaboration UNIL+Cinémathèque suisse, ce projet entend continuer de combler un manque flagrant dans la connaissance du cinéma suisse grâce à une méthode originale, déjà mise à l’épreuve dans d’autres recherches menées à l’UNIL. Pour cela, il développe un outil ad hoc – une base de données et ses visualisations de réseaux – qu’il entend partager avec d’autres chercheur·e·s au-delà du présent projet pour parvenir ainsi à terme, avec ses partenaires helvétiques, à une meilleure connaissance du cinéma suisse d’animation, dont l’enseignement académique du cinéma a grandement besoin.
Direction du projet
Équipe du projet
Durée du projet