Sur la base d’un corpus de textes arméniens du Ve siècle, Robin Meyer (Section des sciences du langage et de l’information) explore l’influence des langues iraniennes sur la syntaxe de l’arménien, un champ de recherche jusqu’à présent négligé.
Quel degré d’influence ont eu les Iraniens sur l’arménien ancien?
Cet ouvrage s’appuie sur une analyse d’un corpus de textes arméniens du Ve siècle pour explorer l’influence des langues iraniennes sur la syntaxe de l’arménien. Alors que les contacts entre les langues iraniennes – en particulier le parthe – et l’arménien constituent un champ de recherche fertile depuis plusieurs décennies, leurs effets sur la syntaxe ont jusqu’à présent été négligés.
Robin Meyer (Section des sciences du langage et de l’information) soutient ici que la construction du parfait arménien (parmi d’autres syntagmes), avec son alignement morphosyntaxique inhabituel, a été créée sur le modèle de constructions similaires en parthe. Contrairement à d’autres études, ce modèle de contact linguistique explique toutes les idiosyncrasies de la construction, ainsi que sa diachronie.
Cette étude offre également de nouvelles perspectives sur la dynamique socio-historique entre les Arméniens et les Parthes, et suggère que les derniers, la classe dirigeante du Royaume d’Arménie pendant près de quatre siècles, ont abandonné leur langue maternelle. Intégré au sein des Oxford Studies in Diachronic and Historical Linguistics, ce volume est disponible en texte intégral sur le site web de l’éditeur.
Robin Meyer, Iranian Syntax in Classical Armenian, Oxford, Oxford University Press, 2023.
Pour en savoir plus, retrouvez l'ouvrage sur unil.ch/labelettres.