Les glaciers sont les gardiens de tout un écosystème, et leur disparition liée au réchauffement climatique va entraîner un déclin considérable de la biodiversité. Sur le terrain, les membres du « Biodiversity change group » étudient et documentent les effets de la fonte des glaciers. Rencontre.
« Cela peut paraître contre-intuitif, mais les glaciers et leurs alentours fournissent des conditions très propices à la biodiversité », explique Gianalberto Losapio, professeur à l’Institut des dynamiques de la surface terrestre de la Faculté des géosciences et de l’environnement (FGSE). « Avec la disparition des glaciers, nous perdons des espèces végétales, dont certaines ont peut-être un fort potentiel médicinal, mais aussi toute la faune tels que des pollinisateurs, et tous les prédateurs qui leur sont associés ».
Avec son groupe de recherche « Biodiversity Change », Gianalberto Losapio passe une partie de l’été sur le terrain, à Ferpècle en Valais, afin de documenter et d’étudier l’impact du retrait des glaciers sur la biodiversité, ainsi que sur les fonctions de l’écosystème. Pendant plusieurs semaines, des étudiant.e.s Bachelor, Master, des doctorant.e.s et des scientifiques venus de différents pays effectuent des recensements d’insectes, de plantes, analysent les émissions de gaz du sol, et paramètrent des modèles pour prédire la distribution des espèces et préserver la biodiversité.
« Globalement, nous savons que dans un premier temps, la fonte des glaciers entraîne une augmentation de la biodiversité, avec l’arrivée de plantes pionnières et la colonisation d’insectes. Mais avec le temps, seules quelques espèces compétitives prennent le dessus, et un très petit nombre d’espèces, tels que les mélèzes et les rhododendrons dominent », illustre le professeur. « Ce mécanisme est déjà bien visible à l’œil nu. Une des missions de notre groupe est d’étudier des pistes pour préserver cette diversité ».
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