Olivia Maes vient d’Arlon, en Belgique, et étudie la psychologie clinique de l’enfant, de l’adolescent et de la famille à l’Université Catholique de Louvain. Elle nous livre le récit de son échange dans notre Faculté.
Merci de vous être prêtée au jeu de cet entretien. Tout d’abord, faisons connaissance : qui êtes-vous et d’où venez-vous ?
Je m’appelle Olivia Maes et je suis belge, originaire d’une petite ville appelée Arlon, qui se situe dans le sud-est du pays à la frontière avec le Luxembourg. J’étudie un Master en psychologie clinique de l’enfant, de l’adolescent et de la famille à l’UCL (Université Catholique de Louvain).
J’aime beaucoup le sport et bouger tout le temps. Je suis malheureusement assez tête en l’air, ce qui n’est pas idéal pour tous les aspects administratifs nécessaires à prendre ses marques dans une nouvelle université.
Pourquoi notre Faculté ?
Les gens se demandent souvent pourquoi j’ai choisi une destination si proche de mon pays pour ma première expérience d’échange universitaire, alors que j’aurais pu partir à l’autre bout du monde. J’ai eu l’occasion de venir pour la première fois sur les bords du lac Léman durant l'été 2021, et j’ai trouvé les paysages magnifiques. N’ayant pas eu assez de temps pour réaliser toutes les activités que j’aurais souhaité faire (randonnées, ski, j’adore le sport !), j’ai sauté sur l’occasion quand j’ai vu que la Suisse faisait partie de mes options pour un échange. J’ai déposé ma candidature pour les universités de Lausanne et Genève, magnifiques villes au bord du Lac, et c’est l’échange à l’UNIL qui a pu se concrétiser.
Dans ma faculté en Belgique, les échanges ne s’effectuent que pour quelques mois, donc mon séjour en Suisse est prévu de septembre à début février, un quadrimestre, comme on dit chez nous. Nous sommes plusieurs à venir de Belgique pour étudier en Suisse. Par exemple, nous sommes quatre filles de ma faculté à s’être retrouvées à Lausanne. Nous ne nous connaissions pas avant cet échange, et nous avons tissé des liens extraordinaires durant ces premiers mois ensemble à Lausanne.
Quels cours suivez-vous ce semestre ?
Je suis inscrite à sept cours pour ce semestre. Je suis les cours de psychanalyse et psychopathologie de l’enfant de l’adolescent et de l’adulte, psychologie sociale des apprentissages, intervention cognitivo-comportementale, psychopathologie et psychiatrie, et démarches et méthodes d’évaluation en psychopathologie. Je n’avais pas l’obligation de le faire, mais j’ai aussi choisi le cours de modélisation statistique. Lorsque j’ai appris que le seuil de réussite était à 4/6, j’ai moins rigolé (en Belgique il est à 10/20).
J’ai dû changer un peu le planning tel que je l’avais conçu au départ, car j’avais choisi un cours de la filière des sciences du sport, mais je n’avais pas pensé que je n’avais pas tous les prérequis physiques nécessaires. Bien sûr, c’était un peu le bazar pour les changements avec le nombre de crédits, les conflits horaires, les cours d’automne uniquement et ceux qui me plaisaient moins que d’autres, mais j'y suis arrivée.
Jusqu’à maintenant, quelles ont été vos impressions, votre vécu de cet échange ?
La Suisse est encore plus magnifique que dans mes souvenirs de ma première visite. J’adore partir en excursion les week-ends, et j’ai hâte que la saison de ski démarre. Il y a une quantité d’activités que je ne peux pas faire en Belgique, et grâce à l’ESN qui organise vraiment beaucoup de sorties de toutes sortes, toutes plus géniales les unes que les autres, je profite au maximum. J’aime aussi les rencontres humaines et m’imprégner d’une nouvelle culture. Je trouve les Suisses assez pragmatiques et anticipatifs. Sur le campus, j’ai remarqué plusieurs aménagements qu’on ne retrouve pas chez nous et qui sont très utiles (pompes à vélos, prises dans les auditoires, entre autres).
Toutefois, en tant qu’étudiante en échange, j’ai trouvé plus difficile de m’intégrer socialement que ce que j’avais imaginé. J’ai l’impression que culturellement, les gens en Suisse sont très sérieux et ne s’approchent pas spontanément d’une étudiante en échange pour se présenter et l’accueillir dans leur groupe d’amis. Quelques exceptions m’ont bien sûr permis de moins souffrir de ma solitude, mais j’ai le sentiment que le folklore estudiantin est plus inclusif en Belgique.
Kokoteurs, kokoteuses
Comme mot de la fin, je vous propose cette petite anecdote culturelle : en Belgique, nous appelons une colocation un « kot », pourquoi ? Aucune idée ! Nous appelons donc nos colocataires « kokoteurs et kokoteuses ». Je n'arrive pas à me défaire de ces mots assez marrants depuis que je suis arrivée en Suisse, ce qui me vaut une incompréhension totale des gens en face de moi lorsque je les utilise. Ça me prend toujours un certain temps de réaction pour comprendre la raison de leurs yeux écarquillés.