Dans la revue «The Journal of Hepatology», des scientifiques de l’UNIL, du King’s College à Londres (KCL), de l'Inserm et de l’Université de Poitiers montrent que l’accumulation de graisse dans le foie met en danger le fonctionnement cérébral.
La stéatose hépatique non alcoolique (ou non-alcoholic fatty liver disease, NAFLD) touche environ 25% de la population et plus de 80% des personnes souffrant d’obésité morbide. Cette pathologie, appelée aussi «maladie du foie gras», se caractérise par une surcharge de graisse dans le foie et peut être due à des habitudes alimentaires néfastes.
L’étude parue dans The Journal of Hepatology, dont la première auteure est la DreSc. Anna Hadjihambi, ancienne postdoctorante au Département des sciences biomédicales (DSB) de l’UNIL et actuellement au Roger Williams Institute of Hepatology du KCL (Royaume-Uni), révèle le lien entre NAFLD et altérations cérébrales. Dans cette recherche, conduite par le Pr Luc Pellerin, anciennement au DSB et actuellement à l'Inserm et à l’Université de Poitiers (France), des souris ont été nourries avec deux régimes différents: pauvre et riche en calories. L’analyse démontre notamment que la prise trop élevée de sucre et de gras entraîne le développement concomitant d’obésité, d’affection hépatique (NAFLD) et de comportements typiques de la dépression ou l’anxiété. En outre, les expert·e·s identifient une nouvelle cible thérapeutique potentielle, appelée MCT1 (monocarboxylate transporter-1). Les souris produisant moins cette protéine sont protégées contre les effets délétères d’une mauvaise alimentation. Ces résultats confirment ainsi l’importance d’examiner l’axe foie-cerveau.
Pour plus d’informations, lisez l’article scientifique dans The Journal of Hepatology.