Giuliano Bonoli, Juliana Chueri, Flavia Fossati, Tobias Mettler et Stéphane Nahrath de l'IDHEAP ont obtenu un financement FNS pour des projets de recherche.
En savoir plus sur les 4 projets.
European welfare states and the challenge of platform work
Giuliano Bonoli (FDCA-IDHEAP) et Juliana Chueri (FDCA-IDHEAP)
01.10.2022 – 30.09.2026
Le travail sur plateformes recouvre de nombreux types d’emplois qui, au travers d’interfaces numériques, mettent en relation des acheteurs et des vendeurs. Ces plateformes font croitre rapidement le nombre d’emplois dits atypiques. Certaines recherches ont mis en évidence un risque de précarisation, tandis que d’autres l’ont nuancé en montrant que, suivant les plateformes et les pays, les formes d’emplois pouvaient varier de bonne rémunération avec flexibilité à une forme d’exploitation. Il y a des bonnes raisons de penser que ces variations entre les pays dépendent aussi de la qualité de la couverture sociale, mais aucune recherche ne s’est véritablement attachée à le démontrer.
Ce projet vise donc à mettre en évidence la façon dont le marché du travail et la couverture sociale des Etats sociaux façonnent la quantité et la qualité du travail sur plateforme. Avec une approche comparative, le projet explorera également les effets de ces relations sur l’attitude de la population envers le travail sur plateforme et ainsi la quantité de personnes susceptibles de s’y engager et leurs motivations.
Poste au concours en lien avec le projet
The politics of equal-opportunity policy in compulsory education in Switzerland
Flavia Fossati (FDCA-IDHEAP)
01.06.2023 – 31.05.2026
L'intégration des migrant·e·s est l'un des principaux défis auxquels sont confrontées les sociétés occidentales. Dans le domaine de l'éducation en particulier, de nombreux systèmes éducatifs renforcent l'exclusion et les mauvaises performances des élèves issus de l'immigration. Ce phénomène peut s’observer concrètement en Suisse, où les migrant·e·s obtiennent des résultats différents selon les cantons et donc selon les politiques éducatives spécifiques.
Des pistes efficaces pour réduire ces inégalités éducatives existent mais elles ne sont pas toujours acceptées par les parents des élèves autochtones, par les enseignant·e·s ou par d'autres acteurs politiques. Par conséquent, elles ne sont pas nécessairement mises en œuvre.
L'objectif de ce projet est de comprendre quelles mesures d'égalité des chances, connues pour leur efficacité, seraient acceptées par la population, notamment, par les parents autochtones et le corps enseignant et dans quels contextes (cantonaux) ces mesures pourraient être mises en œuvre. En outre, le projet analyse les acteurs et les processus responsables du succès ou de l’échec de la mise en œuvre de certaines politiques d’égalité des chances concernant principalement les migrant·e·s.
2 postes PhD (80%) et Postdoc (80%) seront prochainement au concours
Improving governance of decentralised open government data ecosystems
Tobias Mettler (FDCA-IDHEAP)
01.02.2023 – 31.01.2027
La stratégie "Open Government Data" (OGD) de la Suisse prévoit que les cantons, les communes, les villes ou les entreprises proches de la Confédération mettent progressivement à la libre disposition de la population et de l'économie des données sur différents aspects de l'espace public.
Contrairement aux pays centralisés qui peuvent imposer la publication et l'utilisation de données administratives à tous les niveaux, la Suisse doit tenir compte de la structure fédérale. En l'absence de coordination et de normes de données généralement acceptées, cela peut conduire à un effort collectif disparate, dépendant dans une large mesure des ressources de chaque commune, canton et Confédération en termes de contenu, de technique et d'économie.
L'objectif de ce projet est de mieux comprendre comment un écosystème de données décentralisé peut être coordonné afin que les données administratives soient mises à disposition de manière plus ciblée et qu'elles aient un meilleur impact.
Postes au concours en lien avec le projet
Leila Kebir (FGSE-IGD), Luigi Lorenzetti (USI-Academy of Architecture), Stéphane Nahrath (FDCA-IDHEAP) et Emmanuel Reynard (FGSE-IGD)
01.04.2023 – 31.03.2027
Dans le contexte actuel de libéralisation des services publics, de retrait de l’État ou encore de changement climatique, les régions de montagne sont confrontées à d’importants défis économiques, sociaux et environnementaux. Parmi les différents moyens d’action pour répondre et s’adapter à ces défis, les formes contemporaines d’action collective, de type « new mountain commons », semblent constituer des solutions intéressantes et prometteuses.
En effet, ces expériences récentes de « communs » (ou communautés autoorganisées autour de la gestion des ressources locales et de fournitures des biens et des services), qui ont émergé entre la fin du 20e siècle et le début du 21e siècle, ont généralement permis un fonctionnement plus souple et adapté aux contraintes locales de par l’absence de règles préexistantes et de par leur structure qui diffère des communes politiques traditionnelles.
Au cours d’un premier projet exploratoire, l’équipe a identifié et caractérisé un certain nombre de ces « nouveaux communs de montagne », notamment dans les domaines du tourisme et des remontées mécaniques, de la production d’énergie, de la protection et gestion du patrimoine ou de la fourniture des services locaux.
Ce projet FNS va permettre de détailler comment ces entités se structurent et s’organisent et comment elles interagissent avec les communs historiques des régions de montagne (consortages, bourgeoisies, confréries, etc.). Les conditions spatiales, sociales, politiques et économiques qui permettent l’émergence et le développement de ces entités sera aussi approfondi afin de mettre en lumière leur rôle de levier en matière de développement territorial et de nouveaux modes de gouvernance.