Entre polyphonie et désaccords, cet essai de Raphaël Baroni (École de français langue étrangère) porte sur la lecture des romans de Houellebecq, en remontant à l’origine plurielle des énoncés fictionnels.
Houellebecq, entre polyphonie et désaccords interprétatifs.
Quelle forme prend l’interprétation au contact de récits qui divisent la critique et le public? Tenter de répondre à cette question conduit à aborder les textes sous l’angle d’une critique polyphonique.
Dans cet essai, Raphaël Baroni (École de français langue étrangère) tente de remonter à l’origine plurielle des énoncés fictionnels et, parfois, de suivre le cordon ombilical qui rattache les romans à la vie de leurs auteurs et au monde.
Cette démarche consiste donc, occasionnellement, à engager la responsabilité de l’écrivain. Mais ce dernier ne parle jamais seul: il «est parlé» autant qu’il fait parler ses personnages. Celles et ceux qui glorifient Houellebecq ou qui rejettent son œuvre n’entendent simplement pas les mêmes voix dans ses romans, et rien n’oblige à trancher le débat. La littérature vit des désaccords qu’elle engendre.
Raphaël Baroni, avec la collaboration de Gaspard Turin et Samuel Estier, Lire Houellebecq. Essais de critique polyphonique, Genève, Slatkine, 2022.
Pour en savoir plus, retrouvez l'ouvrage sur unil.ch/labelettres.