Le 6 septembre dernier, plusieurs membres de l’UNIL ont rencontré des donatrices et des donateurs lors de la première édition des «Rendez-vous philanthropiques».
Pourquoi un tel rendez-vous sur le campus ?
Dans le récent article de l’Uniscope intitulé « Le renouveau de la philanthropie à l’UNIL », il est fait état que « les apports philanthropiques servent à renforcer ou à compléter les contributions publiques afin d’affirmer le rôle de l’Université dans ses domaines de compétence. Ils peuvent également servir de soutien lors du lancement de nouvelles activités. Ils n’ont pas pour but de se substituer aux financements publics. »
C’est dans ce contexte de rencontre philanthropique que trois chercheur·se·s de SSP ont présenté leurs projets.
Le projet que Lucile Maertens, Maîtresse d’enseignement et de recherche à l’Institut d’études politiques, souhaite développer s’attache au rôle de la Suisse comme membre élu au conseil de sécurité de l’ONU (09.06.22 - intervention dans Forum). Sur la base d’observations, d’entretiens et d’analyse de documents, ce projet a pour objectif de documenter l’expérience de la Suisse à travers le prisme de son action et de ses prises de position au sein du Conseil de sécurité sur les différentes dimensions de la durabilité – environnementale, sociale et économique.
Cause Commune est un projet innovant de recherche-action participative développé depuis 2018 par le Centre de recherche LIVES à l’UNIL et la commune de Chavannes-près-Renens (voir article dans eSSPace Recherche). Dario Spini, Professeur à l’Institut des sciences sociales, a expliqué la démarche, qui propose des moyens pour permettre aux habitant·e·s de s’impliquer avec les élu·e·s, professionnel·le·s et autres acteur·trice·s afin d’améliorer la durabilité de leurs quartiers, la cohésion sociale et la santé. Les résultats positifs atteints ainsi que les outils mis à disposition intéressent à présent d’autres communes et acteur·trice·s. L’enjeu est de créer le centre de compétences de Cause Commune, afin de permettre à tou·te·s de le reprendre.
Nolwenn Bühler, Chercheuse FNS senior à l’Institut des sciences sociales & Responsable de recherche chez Unisanté, s’est associée avec une juriste, Véronique Boillet (UNIL), et une toxicologue, Aurélie Berthet (Unisanté), afin de proposer un projet de recherche explorant le dispositif de régulation des pesticides et questionnant les conditions de possibilité de développer des politiques publiques de santé environnementale en Suisse. Les volets juridiques et toxicologiques visaient à faire un état des lieux de la pollution due aux pesticides et de son impact sur la santé humaine, tout en identifiant les obligations de l’État au regard des droits humains. Le volet socio-anthropologique, développé par N. Bühler, s’inscrit quant à lui dans la lignée de deux projets développés au préalable : l’un se penchant sur la production des évidences scientifiques de l’exposition au sein d’une cohorte populationnelle investiguant l’impact de l’environnement sur la santé (Sinergia sur la santé personnalisée dirigé par Prof. Panese), l’autre documentant les pratiques, savoirs et significations liés à l’exposition aux pesticides dans la communauté agricole (financement FBM-UNIL).
Tous les projets présentés lors de cet événement avaient un lien avec la transition écologique et sociale, dans des champs très variés, de l’économie à la biologie, en passant par la culture.