Doctorante au Département de biologie computationnelle de l’UNIL, Diana Ivette Cruz Dávalos est finaliste du «Graduate Student Excellence Award» de la «Society for Molecular Biology & Evolution» (SMBE). Elle présente ses travaux de thèse le 11 juillet 2022 dans le cadre d’un symposium international de l’organisation.
Diana Ivette Cruz Dávalos a débuté en 2018 son doctorat au sein de l’équipe de recherche de la professeure assistante Anna-Sapfo Malaspinas, rattachée au Département de biologie computationnelle (DBC) et à l’Institut suisse de bioinformatique (SIB). Avec ses collègues du Population Genomics Group, elle travaille sur la compréhension des processus d’évolution grâce à l’analyse quantitative d’ADN modernes et anciens, dans le but de caractériser et dater les flux migratoires de la colonisation humaine mondiale. À l’aide de techniques de datation au carbone et de séquençage de précieux échantillons qui étaient hébergés au Musée national de Rio de Janeiro avant son incendie tragique de 2018, la lauréate s’est plus spécifiquement intéressée aux relations génétiques entre les populations indigènes du Brésil. Une vingtaine de génomes extraits et déchiffrés à partir de fragments d’os et de dents vieux de 200 ans et appartenant à des Amérindiens du Brésil ont ainsi été analysés et présentent une structure sociale unique.
C’est pour ces découvertes que la scientifique se voit décerner un Graduate Student Excellence Award par la Society for Molecular Biology & Evolution (SMBE). «C'est un grand honneur que notre travail soit reconnu par la SMBE. Après l'incendie du musée, nos partenaires ont déclaré que les résultats de mon projet "seront les derniers mots de la collection anthropologique". Au lieu de cela, je le vois comme le début d'une immense aventure, car l'histoire génétique de ces populations ne cesse de nous surprendre. J'espère que notre recherche, et les données génétiques que nous avons séquencées, serviront les intérêts des communautés autochtones dans un proche avenir», confie la lauréate. Avec sept autres jeunes chercheurs et chercheuses du Royaume-Uni, des États-Unis et du Japon, elle expose aujourd’hui ses travaux de thèse lors du symposium international de lancement de «SMBE Everywhere». Ce dernier représente le premier événement d’une longue série de 10 rencontres virtuelles via la plateforme Gathertown.