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Expérience pédagogique. Les étudiant·e·s du cours sur la Gouvernance de la mondialisation à l’initiative d’une simulation pour mieux connaître le fonctionnement des organisations internationales.
L’enseignante du cours de Gouvernance de la Mondialisation, Lucile Maertens, nous explique comment lui est venue l’idée de mettre en place une simulation dans le cadre de son enseignement donné au semestre de printemps 2021-2022. « Il y a clairement quelque chose autour d’une connaissance originale des organisations internationales que j’aimerais que vous reteniez de ce cours » a-t-elle expliqué en début de processus.
Pour ce nouveau format de cours donné pour la première fois cette année, Lucile Maertens, a en effet demandé à ses étudiant·es de créer une simulation dans le but pédagogique de leur faire connaitre plus concrètement le fonctionnement des organisations internationales.
Nous lui avons d’abord demandé qu’elles étaient ses inspirations pour la simulation. Elle nous a répondu qu’il y avait deux inspirations, la première est la simulation organisée avec le centre de durabilité de l’UNIL, visant à une meilleure compréhension entre les sphères politiques et scientifiques (la simulation catalyse). Peu de temps après la simulation, elle s’inspire de cette expérience pour développer un projet pédagogique innovant. De là est née la volonté de créer avec ses étudiant·e·s une nouvelle simulation avec pour but est de faire échanger de rôle des professionnel·le·s qui occupent un poste différent du leur. Plusieurs idées d’acteur·ice·s sont imaginées avant de se décider sur les professionnel·le·s dans les secteurs du développement et de l’humanitaire d’urgence.
Un apprentissage du coté étudiant, comme celui de l’enseignante
Les étudiant.e.x.s ont certainement beaucoup appris de cette simulation mais l’équipe enseignante aussi comme a pu nous le dire Dr. Maertens, « C’était un apprentissage à différents niveaux, j’ai appris que c’était [la simulation] une bonne méthode d’apprentissage et que la pédagogie par l’expérience est une bonne méthode et qu’il faut qu’on y investisse davantage, je sais que c’est du travail, mais cela en vaut la peine. J’ai appris sur le contenu même, les détails du type de projet mis en place, comme les projets d’agroforesterie, mais aussi sur les processus de gestion d’urgence humanitaire, les formulaires à remplir pour les budgets. »
Monter une simulation, le travail de « l’ombre »
Monter cette simulation a demandé beaucoup d’implication, ainsi il y a eu un travail conséquent en amont, monter le syllabus, organiser des interventions externes pour avoir du feed-back, réfléchir à la temporalité du projet, et à toutes les étapes de manière réaliste, écrire le guide de simulation tout en gardant l’équilibre avec la partie cours. Les dernières semaines, Lucile Maertens, accompagnée des assistant·e·s au cours Zoé Cheli et Baptiste Antoniazza, nous explique avoir réalisé des recherches documentaires pour vérifier si les projets imaginés étaient pertinents, fait des entretiens avec différentes personnes s’assurer que nous étions sur la bonne voie. Puis il y a eu l’organisation pratique de l’évènement, trouver des participant·e·s, réserver des salles à la Maison de la Paix à Genève, préparer le matériel pour la réalisation concrète de la simulation. Enfin la phase de relecture, il n’y a pas un seul document qui n’a pas été relu et corrigé.
La simulation, un nouvel outil pédagogique ?
Il y a clairement dans l’usage de la simulation la volonté d’acquérir des connaissances de façon originale, dans le sens où pour monter cette simulation les étudiant·e·s ont croisé une littérature pluridisciplinaire avec des textes de relations internationales, de science politique, de sociologie, d’anthropologie, qui leur a permis d’avoir un regard complet et critique sur les organisations internationales. Au-delà de cela, Lucile Maertens ajoute « J’espère qu’il y a eu des apprentissages sur les plans individuel et collectif en matière de travail d’équipe, je suis vraiment contente de l’ambiance bienveillante pendant le cours. J’ai l’impression que les individus ont pu participer comme ils et elles l’ont souhaité selon leurs préférences, ce qui n’est pas toujours facile à faire ; j’espère que vous avez pris confiance en vous et que cela va vous donner envie de réaliser d’autres projets de ce type dans le futur. »