Choisi parmi plus de 50 candidat·e·s, Marc Sohrmann a rejoint depuis le 1er mai 2022 l’équipe de Direction de l’École de médecine (EM) aux côtés des Pr Pierre-Alexandre Bart et Romano Regazzi. Il n’est pas un inconnu à l’EM puisqu’il y œuvre depuis 2008, d’abord comme ingénieur pédagogique, puis comme responsable de l’Unité de pédagogie médicale. Le nouveau vice-directeur opérationnel aura, entre autres, à cœur de renforcer la capacité d’innovation de l’EM. Portrait en deux questions et une courte biographie.
Responsable de l’Unité de pédagogie médicale depuis presque cinq ans, vous avez été choisi pour succéder à Sandrine Verest-Junod, première vice-directrice opérationnelle de l’École qui occupait le poste depuis sa création en 2016. Est-ce un virage ou une continuité ?
En choisissant quelqu’un à l’interne, on reste clairement dans une certaine continuité, surtout du fait que j’étais déjà très impliqué dans plusieurs chantiers transversaux au sein de l’École, comme l’accréditation. Mais c’est également un virage pour l’École — et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai été intéressé par le poste — car il a été adapté et comporte désormais un volet clairement identifié sur le cursus, sa gouvernance et d’autres aspects académiques.
Le travail réalisé par la Direction au cours des dernières années a permis de développer et de consolider la structure de l’École : le Bureau des examens a élargi sa mission pour devenir l’Unité des évaluations des apprentissages, le déménagement — qui a modifié la dynamique de l’École — est désormais derrière nous et le concours — qui a représenté une très grosse étape aux niveaux réglementaire et administratif — sera mis en œuvre à la rentrée prochaine. Les équipes et la structure de l’École sont en place et il s’agit maintenant d'en profiter pour continuer à faire évoluer le cursus et améliorer l’enseignement.
À un niveau personnel, c’est également le changement dans la continuité. C’est plus de responsabilités pour moi, mais aussi plus de défis stratégiques : c’est ce qui m’intéresse ! Pour avoir cette disponibilité, je dois aussi faire le deuil de ne plus être aussi proche du terrain et le laisser à d’autres.
Quels sont les enjeux que vous identifiez à ce stade pour l’École de médecine ?
Comme dans la plupart des structures de ce type, il y a une tension entre les deux missions de base de l’EM : la partie opérationnelle — qui consiste à organiser et gérer au niveau administratif le cursus et les enseignements — et la partie « évolution du cursus » qui doit garantir à moyen et long terme la qualité et l’adéquation de l’enseignement par rapport aux exigences de formation. Par la nature des choses, la partie opérationnelle a tendance à avoir beaucoup d’appétit et à grandir. L’énergie et le temps qui restent pour les aspects de développement sont alors menacés.
Si la pandémie a montré que l’École de médecine était résiliente, elle a aussi fortement renforcé ce biais : les aspects opérationnels ont largement pris le dessus face aux contraintes sanitaires. Un des défis principaux à mes yeux consiste à remettre le curseur au bon endroit entre ces deux missions pour garantir à long terme la capacité de l’École à innover en se basant sur les bonnes pratiques issues de la recherche en pédagogie médicale. En parallèle, je tiens aussi beaucoup à optimiser les processus de gestion administrative, en intégrant par exemple de nouveaux outils informatiques pour faciliter l’implémentation des futures innovations pédagogiques.
Les enjeux de l’École de médecine s’inscrivent bien sûr dans un contexte et des enjeux nationaux et locaux pour former les médecins de demain. Les ambitions de l’École sont notamment guidées par PROFILES, le référentiel suisse pour la formation médicale prégraduée, ainsi que par la vision stratégique de la FBM et de l’UNIL.