Exposition ethno-photographique temporaire et Film Emancip'Arte
L’exposition est accessible depuis le 7 juin 2022
dans le couloir de l’Institut de sciences sociales des religions
Bâtiment Anthropole
5e étage
Couloir 5089-5097
Le film peut être visionné à partir de ce lien : http://av.unil.ch/hva/3754/emanciparte-francais-ok_hd.mp4
Serjara Aleman
MA., chercheuse doctorale à l’Université de Lausanne, Institut de sciences sociales des religions
(voir liens ci-contre)
Manéli Farahmand
Dr., chercheuse postdoctorale à l’Université de Fribourg
Affiliée à l’Institut de sciences sociales des religions de l’Université de Lausanne
(voir liens ci-contre)
Au XXe siècle, les mouvements de femmes se multiplient en Amérique latine. Si les luttes contre le patriarcat et la violence envers les femmes ont connu une nouvelle visibilité au niveau mondial, la thématisation du rapport des femmes au genre, à partir du religieux et de l’art (et sous l’angle des images) est plus rarement considérée. Cette exposition propose une immersion dans deux terrains ethnographiques.
La collaboration ethno-photographique entre l’ethnologue Manéli Farahmand et la photographe Laetitia Gessler a permis une analyse lucide des luttes de pouvoir entre les genres au Mexique, dans un champ socioreligieux en pleine mutation. L’exposition est accessible depuis le 7 juin 2022, dans le couloir de l’Institut de sciences sociales des religions, au 5ème étage, à Anthropole.
On découvre virtuellement dans le film « Emancip’Arte » (réalisé par Serjara Aleman) comment, dans la capitale péruvienne, des artistes se mobilisent pour visibiliser leur travail et créer une communauté transnationale de femmes engagées.
RESUME
L’exposition ethno-photographique est le fruit d’une recherche au Mexique. Elle porte sur l’(in)visibilité des femmes sur la scène des renouveaux chamaniques au Yucatán. Dans le cadre d’un dialogue avec le travail ethnographique de Manéli Farahmand, la photographe Laetitia Gessler a réalisé des portraits, des photographies de rituels, et des scènes de la vie quotidienne. Ces photographies sont le résultat d’une insertion dans un terrain où la plupart des pratiquant·es sont des femmes thérapeutes alternatives. Néanmoins, elles restent marginalisées dans un champ dominé par des hommes. La collaboration avec L. Gessler avait objectif de souligner les possibilités narratives de l’image, lorsque celle-ci est intégrée à un discours anthropologique, et de comprendre des éléments de structure sociale qui demeurent invisibles de prime abord.
Le film ethnographique est le fruit de plusieurs séjours de terrain approfondis à Lima, au Pérou, dans le cadre d’un projet de thèse financé par le Fonds National de la Recherche (FNS). Équipée de caméra et microphones, Serjara Aleman a suivi l’organisation et le déroulement d’un festival d’art urbain féminin, durant trois éditions. Motivées par leur engagement politique et social, des artistes contestent la perception de pratiques marquées par une domination masculine ; elles revendiquent l'espace public pour dénoncer la violence et l'inégalité dans une société marquée par la forte influence de l’Église catholique, de l’autoritarisme historique, du machismo et du patriarcat qui déterminent les relations sociales.
Avec le soutien de l’Institut de sciences sociales des religions (ISSR), la Faculté de théologie et de sciences des religions (FTSR), la Plateforme interfacultaire en Études Genre (PlaGe)