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Une étude internationale publiée dans «Science Advances», menée par les DrSc. Darren Parker et Kamil Jaron, et co-dirigée par Tanja Schwander et Marc Robinson-Rechavi, professeur·e·s à la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL.
La production d’une descendance s’accomplit grâce à deux principaux moyens de reproduction: sexuée (fécondation entre deux cellules sexuelles, un mâle et une femelle) et asexuée. La parthénogenèse fait partie de ce dernier mode: les femelles transmettent leurs gènes, sans l’intervention de mâles.
Dans leurs travaux parus dans l’édition du 23 février 2022 de la revue Science Advances, deux équipes du Département d’écologie et évolution (DEE) de l’UNIL, celle de Tanja Schwander et celle de Marc Robinson-Rechavi (également au SIB, l'Institut suisse de bioinformatique), montrent, pour la première fois, les conséquences négatives de la parthénogenèse sur l’évolution des génomes de certains animaux. Trois effets majeurs sont relatés: la perte d’efficacité à sélectionner les mutations conférant un plus grand succès reproducteur, la diminution de la diversité biologique et la réduction drastique de l’hétérozygotie.
Dans quel organisme? Le phasme, cet insecte champion du camouflage, et plus précisément celui du genre Timema. En collaboration avec l'équipe du DrSc. Nicolas Galtier de l’Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier, en France, les scientifiques ont découvert que la reproduction sexuée favorisait la rapidité d’adaptation et la diversité génétique dans les populations naturelles de ces petits insectes. Comment? En validant expérimentalement des prédictions faites par des approches théoriques. Les expert·e·s ont analysé les génomes de cinq espèces de Timema asexuées et de leurs proches parentes sexuées, puis ont comparé leurs taux d’adaptation, de mutations et d’hétérozygotie.
Pour plus d’informations, lisez l’article scientifique dans Science Advances.