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L’UNIL se doit d’offrir à sa communauté, dans toute sa diversité, un dispositif toujours plus efficace auquel toute personne puisse recourir pour témoigner ou dénoncer des faits de sexisme ou de harcèlement sexuel. La Direction de l’UNIL a donc lancé un large processus impliquant une consultation avec tous les partenaires de sa communauté, tels les associations estudiantines et les syndicats, afin de déployer dès janvier 2022 un dispositif ambitieux pour prévenir et traiter de façon satisfaisante et volontaire les faits de sexisme et de harcèlement sexuel.
Pour la Direction de l’UNIL, il s’agit d’agir en profondeur afin de promouvoir une culture du respect et de la convivialité propice à l’enseignement, à la recherche et aux relations de travail dans un environnement sécurisé. Dans des situations récentes, la Direction a pu mesurer la difficulté à appliquer le triple objectif qui sont les siens, à savoir, une tolérance zéro à l’égard du harcèlement sexuel et du sexisme, un contexte favorisant l’émergence de la parole des victimes, et la prévention de tels phénomènes. D’ailleurs, la prise en charge des cas portés à sa connaissance n’a pas toujours permis de remplir ce triple objectif. En étroite collaboration avec le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC), la Direction a donc demandé la réalisation d’un audit externe sur ses processus. Cet audit disponible sur le site du DFJC a formulé plusieurs recommandations qui ont guidé les travaux de la Direction. Le Recteur, Frédéric Herman, se réjouit de pouvoir compter sur la conviction et le plein soutien de la conseillère d’État Cesla Amarelle, cheffe du DFJC, vers la mise en place d’un cadre permettant de remplir ce triple objectif.
Concrètement, l’UNIL propose de se doter d’une cellule d’accueil, d’écoute et d’accompagnement, indépendante et autonome, dont la mise en œuvre rapide est confiée à une personne qui entrera en fonction le 1er décembre. Il s’agit d’offrir un point d’entrée simple et unique pour identifier les besoins des personnes et mettre en œuvre les mesures adaptées à chaque situation.
Toute personne s’adressant à la future cellule pour un fait relevant du harcèlement sexuel pourra s'exprimer sans crainte. L'ensemble des personnes impliquées seront assurées d’un accompagnement professionnel et transparent tout au long de la procédure. Concernant les enquêtes administratives, la Direction de l’UNIL a déjà décidé de faire appel à de nouveaux prestataires. Les personnes sanctionnées ou recadrées par leur hiérarchie au terme de la procédure, bénéficieront également d’un suivi RH visant à leur donner les moyens d'adopter une attitude adéquate. Si une entité entière est impliquée, elle pourra être soumise à une clarification approfondie de son fonctionnement, et si requis à des mesures correctrices. A tous les stades de la procédure diverses compétences juridiques, sociales et scientifiques au sein même et hors de l’institution seront mobilisées : l’esprit de ce nouveau dispositif est que, en sus des normes légales, soient également pris en compte la sensibilité des victimes ou des dysfonctionnements relationnels ou managériaux qui échapperaient à la définition stricte du harcèlement.
En attendant le déploiement de ce dispositif, la Direction de l’UNIL invite toute personne souhaitant dénoncer des faits de harcèlement sexuel ou de sexisme anciens ou nouveaux à faire appel à aux ressources présentées sur le site : www.unil.ch/help. La Direction aimerait d’ailleurs profiter de ce message pour exprimer sa reconnaissance aux personnes courageuses qui, malgré les difficultés, l’ont alertée sur des cas de sexisme ou de harcèlement sexuel. Leurs témoignages ont notamment fourni à la Direction des renseignements précieux quant à la meilleure manière de renforcer son dispositif. Avec le développement d’un dispositif renforcé, l’UNIL entend sécuriser son environnement de travail et d’études de la manière la plus ferme et la plus claire. Cette décision de la Direction engage toute l’institution, les étudiantes et étudiants ainsi que l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs.