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L’OUVEMA s’est intéressé à la pratique du vélo chez les jeunes. L’étude, qui s’est déroulée à Yverdon-les-Bains, a analysé l’usage, l’équipement et l’image du vélo auprès des jeunes des écoles du secondaire I et II.
Trois tendances majeures s’observent en Suisse sur la pratique du vélo chez les jeunes : l’utilisation du vélo pour les déplacements récréatifs (loisirs ou sport) et utilitaire (moyen de transport) a diminué ces dernières décennies ; la part modale du vélo baisse au fur et à mesure de la jeunesse (19% des déplacements chez les 13-15 ans contre 6% chez les 16-20 ans) ; de fortes disparités régionales sont constatées, avec une part modale nettement plus élevée en Suisse alémanique qu’en Suisse romande (26% vs 4% chez les 13-15 ans ; 8% vs 3% chez les 16-20 ans).
Sur mandat de l’Office fédéral des routes et avec le soutien de la Ville d’Yverdon-les-Bains, l’OUVEMA a réalisé une étude sur la pratique du vélo chez les jeunes yverdonnois. Une enquête par questionnaire (N=1'334) ainsi qu’une quinzaine d’entretiens de groupe (N=147) ont été réalisés auprès de jeunes âgés entre 13 et 20 ans.
Les principaux résultats montrent que l’apprentissage du vélo reste très largement répandu dans la population étudiée (98%). Toutefois, les connaissances de base ne sont pas toujours suffisantes pour transformer une pratique ludique (le vélo comme jeu) en une pratique récréative et surtout utilitaire (savoir rouler dans le trafic par exemple).
Un premier indicateur d’abandon du vélo s’observe avec l’augmentation de la part de jeunes n’ayant pas de vélo fonctionnel (19% à 13 ans contre 40% à 20 ans). Les motifs d’utilisation du vélo se transforment également avec l’âge, la pratique utilitaire étant délaissée au profit d’une pratique davantage récréative et occasionnelle. La baisse de la pratique du vélo chez les jeunes s’explique notamment par l’image que renvoie le vélo. Alors que l’image du vélo est globalement positive, elle semble toutefois faire davantage référence au vélo comme loisir ou sport que comme moyen de transport – l’option d’utiliser le vélo pour se déplacer est ainsi peu prise en compte par beaucoup de jeunes. Finalement, le manque d’infrastructures cyclables, la cohabitation avec le trafic motorisé et la concurrence des autres modes de transport complètent la liste des principales explications identifiées par cette étude.
L’étude a été réalisée par Aurélie Schmassmann, Daniel Baehler et Patrick Rérat. Le rapport complet comprend une synthèse en français et en allemand des principaux résultats et des recommandations.