Le contexte dans lequel se fait la recherche a beaucoup et rapidement évolué ces dernières années : aux exigences croissantes d’une science ouverte donnant librement et facilement accès à ses données et à ses publications, s’ajoute notamment l’importance grandissante des médias sociaux dans la communication scientifique.
Face à ces mutations, la réaffirmation des principes sous-tendant l’intégrité scientifique et la mise à jour des procédures la garantissant paraissent plus que jamais nécessaires.
Le Code de l’intégrité scientifique publié récemment par les Académies suisses des sciences rappelle les principes fondamentaux d’un comportement intègre : « fiabilité », « honnêteté », « responsabilité » et « respect » doivent ainsi orienter les chercheurs et chercheuses dans toutes leurs activités de recherche et d’enseignement. Concrètement, cela passe notamment par une définition commune de la qualité d’auteur·e et, plus généralement, une attention portée à un partage équitable des droits de propriété intellectuelle. Le code explique également l’importance de permettre l’accès aux données, afin de vérifier, voire reproduire des résultats de recherche lorsque cela est possible. De manière générale, les scientifiques sont appelé·e·s à une démarche de respect vis-à-vis de leurs pairs, par exemple lorsqu’ils·elles évaluent leurs travaux, mais aussi vis-à-vis des participant·e·s aux études, de la société et de l’environnement lorsqu’ils·elles conçoivent leurs projets de recherche.
Suivant les recommandations des Académies suisses des sciences, l’UNIL a modifié au cours de l’été sa Directive 4.2 sur l’intégrité scientifique dans le domaine de la recherche et sur la procédure à suivre en cas de manquement à l’intégrité. Outre le rappel des comportements attendus de la part de ses chercheur·e·s, la directive définit les infractions et la procédure à suivre en cas de soupçon de manquement à l’intégrité scientifique. Cette procédure se déroule en plusieurs étapes, avec, en premier lieu, l’obligation d’adresser toute dénonciation au délégué facultaire à l’intégrité scientifique, avec une copie à la Doyenne et à la Direction. Pour rappel, le délégué à l’intégrité de la Faculté des SSP est Prof. Fabrizio Butera.
Nathanaëlle Minard, PhD, chargée de mission recherche