Depuis le 1er septembre 2021, Sylvie Traimond est la nouvelle administratrice de la Faculté de biologie et de médecine (FBM). Elle succède à Philippe Mathis, qui a occupé ce poste pendant 18 ans.
Ce n’est pas vraiment une nouvelle tête : depuis 6 ans à la FBM, Sylvie Traimond était l’administratrice adjointe de la Faculté. Formée à la gestion d’entreprise et à l’urbanisme à Paris, la binationale, franco-suisse, a déjà une longue expérience dans le service public : elle a travaillé pour le Service du personnel de l’Etat de Vaud sur la politique salariale – elle connaît le système Decfo-Sysrem comme sa poche ! – et comme adjointe au chef du service des constructions et du patrimoine du Canton (à l’époque le SIPAL). Elle avait auparavant déjà touché au monde des hautes écoles, comme collaboratrice scientifique à l’IDHEAP, sur des problématiques de politique institutionnelle.
Arrivée à la FBM en 2015, elle découvre un univers nouveau, « la complexité qui est aussi une richesse » d’une Faculté mixte de biologie et de médecine, intégrant aussi les sciences infirmières. Administratrice adjointe, elle a pu assimiler les arcanes d’une institution active aussi bien dans la recherche de pointe que dans l’enseignement, et qui se situe à l’intersection de quatre grands partenaires : l’UNIL, le CHUV, Unisanté et l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin. Elle suit actuellement le « Micro MBA » mis en place par le CHUV : « Venant de l’académique, cela me permet de mieux appréhender les principaux enjeux de l’hôpital et de développer un réseau favorisant les collaborations ».
Si Sylvie Traimond assure l’opérationnel depuis le 1er septembre 2021, Philippe Mathis mettra à disposition son expertise, sa connaissance des dossiers jusqu’à sa retraite, fin 2022. « J’en profite pour le remercier pour tout ce qu’il a fait pour la FBM pendant 18 ans », lance la nouvelle administratrice. Philippe Mathis, qui a pris les rênes administratives de la FBM à sa création en 2003, est un peu la « mémoire » de la Faculté. « Nous remercions aussi l’institution de nous permettre d’effectuer ce « tuilage », une transition douce qui garantira une certaine continuité et stabilité. »
Opération simplification
Pour autant, Sylvie Traimond veut aussi être une force de proposition, promouvoir la modernisation de certains fonctionnements : « Nous vivons un moment assez rare au sein de l’institution, puisque tout change en même temps, la Direction de l’UNIL, le Décanat et l’administration de la FBM : il y a là une occasion de s’asseoir autour d’une table, de travailler ensemble pour l’avenir, pour mettre en place des structures plus efficientes, par exemple pour accélérer la numérisation des procédures, améliorer la transparence des flux financiers et nos outils de gestion administrative. En un mot : simplifier. »
Sylvie Traimond ne s’en cache pas : elle a de l’ambition, elle aime les nouveaux défis. Normal pour une coureuse de marathon (elle a fait ceux de Lausanne, Berlin et Paris) et amatrice de trail : elle a notamment couru celui de Zermatt. « Le sport me permet de me ressourcer, de me recentrer, de prendre du recul aussi. » Mais la sportive individuelle est, professionnellement, une sportive collective : « Je vois mon rôle d’administratrice comme un rôle de soutien et d’aide à la décision pour le Doyen et son équipe, de fédératrice et facilitatrice pour le personnel administratif et technique (PAT) : il faut que chaque personne ait l’information dont elle a besoin ». Et pour cela, il faut mettre en place les conditions optimales pour la circulation de l’information et le suivi de décision, en s’appuyant sur les équipes en place, les adjointes et adjoints des vice-Doyennes et vice-Doyens et les unités de support comme l’informatique, les RH et les finances.
Le collectif, c’est aussi une sécurité pour l’institution : « Je ne veux pas que tout soit entre les mains d’une seule personne ; il faut des systèmes de partage de l’information, de délégation, et il faut un plan de continuité. »
« Nous travaillons pour les professeures et professeurs, pour le corps intermédiaire, pour le PAT, mais aussi pour les étudiantes et étudiants », rappelle cette mère de deux jeunes adultes, tous deux en formation à l’UNIL. Elle qui a vécu avec eux la période difficile du confinement. Elle en tire un enseignement : « Vu le volume de dossiers, il est impératif que tout soit bien organisé et structuré. Néanmoins, nous devons aussi faire preuve, toujours, de souplesse, au service des institutions et des personnes. »