Une étude publiée dans «PNAS» par des chercheurs du Département d’écologie et évolution (DEE) de l’UNIL.
A quelle vitesse et selon quel mode se forment de nouvelles espèces? En analysant plus de 40 zones de contact secondaires entre différentes espèces et sous-espèces d’amphibiens européens, une équipe internationale intégrant plusieurs membres du Département d'écologie et évolution de la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL et dirigée par Christophe Dufresnes (ex-doctorant DEE et professeur à l’Université de Nanjing) montre que c’est par l’accumulation progressive de multiples mutations à effets mineurs, distribuées sur l’ensemble du génome (et non par quelques mutations à effets majeurs) que se construit peu à peu une incompatibilité reproductive entre lignées isolées géographiquement. Chez les amphibiens, cette incompatibilité débute après deux millions d’années d’isolement, et est entièrement achevée après six millions d’années.
Les résultats de ces travaux font la couverture de l'édition du 7 septembre 2021 de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).