Une publication dans «Molecular Systems Biology» par Jolanda van Leeuwen, professeure assistante à la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL.
La diversité naturelle au sein de l’ADN reflète la multitude et la variété des conséquences engendrées par les mutations des gènes. Certaines mutations seront néfastes et causeront des maladies graves, telles que le cancer et les troubles du développement, quand elles apparaissent chez un individu. A l’inverse, lorsqu’elles surviennent chez d’autres personnes, ces mêmes mutations peuvent ne pas affecter leur santé. Il est possible d'expliquer la résistance de ce deuxième groupe par la présence de mutations additionnelles, appelées suppresseurs, capables de compenser les effets négatifs des mutations délétères.
Dans l’étude publiée le 27 mai 2021 dans le journal Molecular Systems Biology, l'équipe de Jolanda van Leeuwen, professeure assistante au Centre intégratif de génomique (CIG) de l’UNIL, en collaboration avec l’Institut Sanger au Royaume-Uni, a découvert les mécanismes moléculaires de réparation de procédés biologiques essentiels à la vie.
Dans quel organisme de référence? Dans les fameuses levures du boulanger, qui sont des cellules dites eucaryotes, à l’instar des cellules de mammifères. Les experts ont d’abord montré que les mutations délétères sont fréquemment éliminées par les variants naturels présents dans les souches sauvages de levure. Comment? Les scientifiques ont mis en évidence deux moyens distincts. D’une part, des processus généraux modifient l’expression de milliers de gènes visant à rendre les cellules plus résistantes aux mutations néfastes. D’autre part, des phénomènes spécifiques permettent d’agir sur les mêmes voies biologiques que celles ciblées par les mutations délétères en question.
Pour plus de détails sur ces mécanismes, découvrez l’article scientifique dans Molecular Systems Biology.