Ce projet vise à contribuer à une théorie innovante sur le rôle du compromis dans les prises de décision démocratiques.
Si le compromis est souvent considéré comme une source de stabilité indispensable dans les gouvernements démocratiques et inévitable dans l'action collective, sa valeur peine à être reconnue dans nos démocraties.
Dans un premier temps, la recherche établira une cartographie systématique et inédite des objections envers les compromis politiques en démocratie, telles qu’énoncées au XXe et XXIe siècles, dans le champ spécifique de la théorique politique. Dans un deuxième temps, ces objections seront confrontées à des contre-arguments, tels qu’ils émergent dans la littérature.
Un arbitrage minutieux entre les objections et les réfutations offrira une appréciation normativement fondée de la place et de la valeur du compromis en démocratie. Une telle évaluation est susceptible de remettre en cause les discours politiques qui véhiculent un certain dédain à l’égard du compromis, dans un contexte de polarisation et de populisme croissants.
Dans le cadre de ce projet, un poste de chercheur·euse FNS senior (100 %) est mis au concours.