Depuis l’année dernière, le département des Systèmes d’information de la Faculté des HEC (UNIL) travaille à la réalisation d’un projet d’intelligence artificielle (IA) pour Adidas. Ce projet d’une durée de 4 ans illustre comment le monde académique et scientifique contribue à aider les entreprises à relever des défis tels que celui de la digitalisation.
Le projet HEC Lausanne-Adidas constitue un excellent exemple des différentes collaborations qui lient le monde académique à celui des entreprises et de l’industrie. Ces liens permettant à la recherche académique et aux scientifiques d’offrir leur expertise et leur savoir-faire aux entreprises, afin de les aider à faire face aux enjeux majeurs de notre époque.
En quoi consiste ce projet ?
La digitalisation fait incontestablement partie des défis majeurs que les entreprises se doivent de relever pour maintenir et optimiser leur compétitivité sur le marché. Dans ce domaine, le machine learning offre un potentiel infini pour automatiser certains processus, que ce soit au niveau de la production, du flux logistique, de la vente ou du marketing par exemple. Par le biais d’algorithmes, ce domaine de l’intelligence artificielle permet à un ordinateur d’apprendre de son expérience, pour améliorer ensuite en continu ses processus de résolution de tâches.
C’est sur cette technologie de l’IA que porte la collaboration entre HEC Lausanne et Adidas.
En charge du projet qui a débuté en 2020, Valérianne Walter, doctorante et diplômée de Master en Systèmes d’Informations à HEC Lausanne travaille avec la Prof. Christine Legner à optimiser, grâce à l'application du Machine Learning, la qualité des données du géant spécialisé dans la fabrication d’articles de sport.
Lors de notre interview, elle en explique l’importance et les enjeux:«La production de données de qualité est une tâche très exigeante et très gourmande en ressources humaines. Or, elle constitue aussi l'un des piliers essentiels de la transformation numérique d'une entreprise, que ce soit pour la digitalisation des processus métiers, les applications advanced analytics ou encore les interactions digitales avec le client.». Valérianne Walter poursuit: « Avec des centaines de milliers de nouveaux articles lancés chaque saison, mais aussi des clients, des marchés et des consommateur·trice·s dans le monde entier, Adidas génère une quantité gigantesque de données. Par exemple, un seul modèle de chaussures se définit par plusieurs centaines d’attributs. Et cette tendance se poursuit avec le besoin croissant de détails du commerce électronique notamment.»
Comment est né ce partenariat entre le Département des Systèmes d’Information (DESI) et Adidas ?
Cette collaboration a démarré au travers du Centre de Compétences Corporate Data Quality (CC-CDQ). Ce consortium de recherche réunit des expert·e·s du monde académique et des entreprises autour du sujet de la digitalisation de la gestion des données. Universitaires et professionnels travaillent ensemble pour élaborer des solutions novatrices, telles que le «modèle d’excellences des données». C’est dans ce contexte que le projet mandaté par Adidas à HEC Lausanne a vu le jour.