du 18 mars au 3 juin 2021 Inscription obligatoire
Histoire, enjeux et pratiques
La question d’un « droit aux origines » a émergé dans le domaine de l’adoption pour ensuite investir celui de la PMA. Débutant dans les années 1970, ce processus conduit progressivement à proscrire « le régime du secret » – jugé jusqu’alors être une « bonne chose pour tout le monde » – en faveur d’un principe de « transparence » considéré comme le « garant d’un bon développement des enfants » et un « droit essentiel ». Si certains pays d’Europe de l’Ouest ont d’emblée garanti l’accès aux origines dans leur règlementation de la PMA (c’est le cas de la Suède dès 1985 ou de la Suisse dès 1998/2001), d’autres ont renoncé à l’anonymat suite à un débat de grande ampleur (c’est le cas de la Grande-Bretagne en 2004 ou celui, tout récent, de la France) alors que d’autres pays – comme l’Espagne – maintiennent le principe du don anonyme de gamètes.
Nourris de réflexions émanant de la psychologie, du droit ou encore de l’éthique, les discours autour du « droit aux origines » s’organisent d’une part autour de la nécessité de « connaître son histoire » – et donc de disposer d’informations sur le début de sa vie (conception, naissance) – et, d’autre part, sur le besoin de l’enfant de pouvoir identifier la ou les personnes auxquelles il.elle est lié.e génétiquement, voire de pouvoir les rencontrer. En émettant des dispositions qui garantissent ou, à l’inverse, empêchent la possibilité d’accéder à l’identité des « donneurs/euses de gamètes » ou des « parents biologiques », l’Etat joue bien évidemment un rôle décisif, mais celui des parents ainsi que de certain.e.s professionnel.le.s n’en est pas moins important.
Comment ces enjeux ont-ils été appréhendés dans différents contextes nationaux ? Quels types de recherche ont été menés à ce jour sur ces questions ? A quel point les pratiques au sein d’un même pays sont-elles cohérentes ? Voilà le type de questions abordées dans le cadre de ce cycle de conférences.
Ce cycle de conférences est organisé avec le soutien de la Plateforme interfacutlaire en études genre de l'UNIL; l'Institut des humanité en médecine du CHUV; la Faculté de droit, des sciences criminelles et d'administration publique; Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique; le Centre en études genre de l'UNIL
Langue : français et anglais (sans traduction)
Inscription obligatoire au plus tard 2 h avant le début de la séance (accès au lien zoom)
Formulaire d’inscription : www.chuv.ch/journee-etude-ihm
Renseignements : Elena.Martinez@unil.ch │Tél : 021 314 85 55