Comment l’UNIL va-t-elle entamer le semestre de printemps? Comment l’institution répond-elles aux difficultés que vivent les étudiantes et les étudiants? Vice-recteur en charge de l’enseignement, Giorgio Zanetti livre des perspectives teintées d’optimisme pour les prochains mois.
Comment se présente la rentrée du 22 février ?
Giorgio Zanetti : Nous allons entamer le semestre de printemps comme nous avons terminé celui d’automne, c’est-à-dire en ligne. Les prescriptions fédérales ne nous laissent aujourd’hui pas le choix. Toutefois, cela n’implique pas que les prochains mois se dérouleront de la même manière.
C’est-à-dire ?
La campagne de vaccination en cours offre progressivement une protection accrue des personnes à risque, ce qui soulagera les hôpitaux. Ainsi, nous avons le droit d’espérer que la situation sanitaire va s’améliorer en Suisse. Au niveau de l’UNIL, cela signifie que nous nous tenons prêts à reprendre l’enseignement de manière hybride, ou «comodale», dès que nous en aurons l’autorisation.
Pourquoi en mode hybride, et pas entièrement en présentiel ?
Les cours en ligne conviennent aux personnes qui craignent de se rendre sur le campus, que ce soit par rapport à leur propre santé ou à celle de leur entourage. D’autres, s’adaptant à la situation, n’ont pas prévu de prendre un logement à proximité de l’UNIL ce semestre. Mais il existe d’autres situations. Le « présentiel » sera adopté par les étudiantes et les étudiants qui le souhaitent et qui le peuvent, et qui renoueront des liens à cette occasion.
Sur le plan pratique, le système de jetons mis en place l’automne dernier pourrait donc être reconduit ?
S’il nous est permis de rétablir l’enseignement en présentiel, mais que nous devons limiter les effectifs sur le campus, les jetons figureront parmi les moyens utilisables.
Est-il prévu de fermer la BCU ?
Ce n’est pas à l’ordre du jour. Cet hiver, la bibliothèque est restée accessible aux étudiantes et aux étudiants, alors que le grand public ne pouvait plus y accéder. L’UNIL avait d’ailleurs plaidé pour maintenir cette ouverture partielle, qui dépend des autorités cantonales.
Qu’en est-il des restaurants du campus ?
Les restaurateurs ont l’autorisation de rester ouverts pour que la communauté puisse profiter de leur offre. Il faut toutefois se rendre compte que ces entrepreneurs se trouvent dans une situation très difficile. Ils auraient peut-être même intérêt, d’un point de vue économique, à fermer complètement. Une forme de solidarité à l’égard de l’effort qu’ils fournissent est donc la bienvenue : si vous vous trouvez sur le campus, pensez à eux !
Rien ne change au sujet de l’accès aux bâtiments ?
Non. Le campus n’est pas fermé. L’accès aux bâtiments demeure possible grâce à la Campus Card. Bien entendu, les personnes présentes doivent continuer à respectent les prescriptions sanitaires.
Les résultats récents de l’enquête « Comment allez-vous ? » montrent qu’une majorité des étudiantes et des étudiants interrogés se déclare affectée par la situation sanitaire. Que fait l’UNIL ?
Nous percevons une souffrance chez les étudiantes et les étudiants. La crise dure, ce qui suscite du découragement, voire une perte de sens. Cela préoccupe la Direction. Nous faisons ce qui est possible pour agir.
Par exemple ?
Des aides existent pour répondre aux besoins, à tous les niveaux. Qu’il s’agisse d’un soutien psychologique, de questions liées à la santé, de problèmes financiers ou d’autres aspects parfois plus diffus, l’UNIL propose des réponses sur un site dédié. Je souligne qu’il ne faut pas se sentir empêché d’appeler à l’aide quand une préoccupation ne trouve pas sa place dans une catégorie précise. Frappez à une porte : les facultés et les services de l’UNIL sont disponibles. Au cours du semestre de printemps, la Direction va continuer à adapter les différents soutiens. Nous voulons rester en contact avec la Fédération des Associations d’Étudiant-e-s (FAE), afin de faire évoluer nos réponses selon les besoins exprimés.
Les diplômes de la «génération Covid» sont-ils au rabais ?
À titre personnel, je suis persuadé que ce n’est pas du tout le cas. Les diplômes décernés lors des «années Covid» n’ont pas moins de valeur. Je le dis haut et fort : il ne faut pas que cette idée s’installe. L’UNIL a maintenu ses exigences à la même hauteur que les années précédentes. De plus, les étudiantes et les étudiants ont dû faire face à des difficultés inédites, faisant preuve d’autonomie, de souplesse et de capacité d’adaptation.
Est-il prévu d’adapter le soutien proposé actuellement aux enseignantes et aux enseignants ?
Le dispositif en place, qui est le fruit du travail de nombreux services de l’UNIL, va évoluer en fonction des demandes. J’en profite pour remercier ici les enseignantes et les enseignants, mais aussi le personnel des facultés et des services impliqués, qui ont fourni des efforts d’adaptation importants afin que les cours se poursuivent en ligne. J’incite la communauté UNIL à continuer à faire preuve de courage, ainsi qu’à oser croire à une possible amélioration. De meilleures perspectives apparaissent à l’horizon de ce semestre de printemps et nous les exploiterons dès que possible.