Working Paper ISSR FTSR n° 16, par Irene Becci et Zhargalma Dandarova-Robert
Introduction (extrait)
Saisir les changements religieux par le biais d’enquêtes quantitatives a toujours représenté un enjeu majeur pour les sciences sociales. Disposer de données qui rendent le changement visible est précieux pour des nombreuses raisons, scientifiques, autant que politiques et sociétales, mais la qualité des données disponibles a aussi toujours nécessité des mises à jour et des reformulations. Ainsi, comme dans la réalité sociale et dans le débat scientifique, des nouvelles catégories ont progressivement été trouvées pour désigner de manière de plus en plus appropriée et nuancée des processus complexes. L’introduction de nouvelles questions, par exemple pour situer les différences de genre, a souvent été possible grâce à des sensibilités et des préoccupations sociales devenant plus fortes. En Suisse, une enquête telle que MOSAICH conçue pour offrir une vue représentative sur la situation dans le pays, et reconnue d’importance nationale, intègre des questions provenant du débat sur les catégories « spirituel mais pas religieux » ou inversement. En toile de fond de cette contribution se joue ainsi la question de la pertinence de la distinction entre spirituel et religieux et sa valeur empirique.
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