Il y a un an disparaissait Stefan Kunz, professeur ordinaire de la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL depuis 2017. Ce fut un choc et une perte énorme pour sa famille, ses amis, mais aussi pour toute la communauté scientifique suisse et internationale, et en particulier pour la Faculté de biologie et de médecine et pour le CHUV. Le professeur Kunz nous a tous marqués par son engagement, son charisme, ses qualités d’enseignant, sa bienveillance, son énergie et ses découvertes.
Stefan Kunz nous manque, lui qui avait fait des virus émergents sa spécialité, s’efforçant de comprendre comment les virus parviennent à briser les barrières entre espèces, puis à pirater la machinerie cellulaire humaine.
Il a débuté sa carrière par les neurosciences, sa thèse effectuée à Zurich s’intéressant aux molécules impliquées dans la signalisation neuronale. Puis il est parti pour la Californie et le Scripps Research Institute, où il a travaillé avec le plus grand spécialiste mondial des virus, Michael Oldstone. Il est resté près de dix ans à San Diego, devenant professeur associé. De retour en Suisse en 2008, il a intégré l’Institut de microbiologie de l’Université de Lausanne.
Sa contribution est inestimable, à tous les niveaux. D’abord par ses recherches sur les virus hémorragiques, comme le virus de Lassa, des pathogènes dangereux pour l’espèce humaine. Ensuite par ses travaux sur les virus émergents, qui nous ont permis de mieux comprendre les mécanismes de transmission et d’infection de virus comme le virus Ebola.
Comme mentor, il a aussi suscité une véritable «école» de virologie à Lausanne, comptant des dizaines de chercheurs. Il a créé de nouveaux cours, transmis sa philosophie de l’enseignement, sa passion pour la médecine et sa curiosité pour la recherche. Stefan Kunz était un collègue et une personne extraordinaire, qui restera à jamais dans nos cœurs et dans nos souvenirs. Nous lui rendons par la présente un vibrant hommage.