L'œuvre de René Boylesve rejoint celles de Balzac, Flaubert et Perrault dans le catalogue de la plateforme de génétique éditoriale créée par Rudolf Mahrer et Joël Zufferey (Faculté des lettres, UNIL).
Une nouvelle œuvre a récemment pris place dans le catalogue de Variance, la plateforme consacrée à l’édition, à la comparaison et au commentaire des œuvres éditées en plusieurs versions.
Édité, comparé et commenté dans ses cinq versions par Élodie Dufour, chercheuse en stylistique à l’Université de Grenoble, Le Parfum des îles Borromées de René Boylesve révèle la vie auctoriale passionnante d’une œuvre ayant épousé l’évolution esthétique de son époque.
Au tournant des XIXe et XXe siècles, le style « fin-de-siècle », taxé de chantournement et d’affectation, cède peu à peu la première place à une sobriété et à une tenue toutes classiques. C’est sous l’impulsion du critique Louis Ganderax et de cette nouvelle vogue que Boylesve réécrit son roman Le Parfum des îles Borromées. Le chantier durera dix ans : entre 1898 et 1908, le roman, réduit de moitié, connaît une métamorphose très révélatrice des nouveaux engouements de la Belle Époque.
Dirigé par Rudolf Mahrer et Joël Zuffrey (Section de français) et soutenu par la Faculté des lettres, Variance met à la disposition des éditeurs, philologues ou généticiens, une plateforme simple, efficace, fiable et gratuite, pour la publication des œuvres ayant circulé en plusieurs versions. L’objectif de la collection est d’offrir un support qui permette de réunir toutes les versions d’une même œuvre, moderne ou ancienne, et d’assister l’interprétation des transformations, d’une édition à l’autre.