Le port du masque, la distanciation sociale, l'interdiction des contacts physiques : la peur du contact prend tout son sens dans ce contexte de pandémie. Ce phénomène a poussé l'équipe de Toledo à se demander quelle signification pouvait avoir la peur du contact pour les traductrices et traducteurs.
La pandémie nous a forcé à fortement réduire nos contacts physiques et à maintenir en permanence une certaine distance avec nos pairs, créant chez certain.e.s une véritable appréhension, une certaine peur du contact. Le contact est également au coeur de la traduction, qui nécessite un contact entre les langues et les cultures : voilà pourquoi l'équipe de Toledo a décidé de demander à quelques 30 traductrices et traducteurs du monde entier quelles étaient leurs appréhensions vis-à-vis de ce contact au sein de leur pratique de la traduction. Les réponses obtenues sont intéressantes et parfois même très personnelles.
Ces diverses réponses montrent à quel point les traductrices et traducteurs peuvent être impliqué.e.s dans des confrontations politiques et sociétales et dans quelle mesure ces échanges culturels peuvent être tendus. Ces réactions se manifestent sous plusieurs formes : il y a de courts essais, des déclarations depuis la France, une conversation entre la traductrice Roberta Gado et son auteur Clemens Meyer, des images émouvantes d'une discussion avec Camille Luscher et le traducteur français de Carolin Emcke Alexandre Plateau, ainsi qu'une vidéo de Iwona Nowacka sur son amour pour la langue allemande, la "langue de l'ennemi". Certaines contributions, comme celles de Stéfanie Lux ou Julie Tirard sont en français langue originale.
Vous pouvez retrouver cette série de contributions autour de la peur du contact sur le site de Toledo.