Du climat à la lutte contre le racisme, de nombreux mouvements sociaux et politiques se développent sur les réseaux sociaux. Grâce à eux, il est devenu très facile d’exprimer son soutien à une cause. Trop facile? Des militantes, un étudiant et des scientifiques de l’UNIL livrent leurs éclairages sur la mobilisation à coups de hashtags.
Automne 2020. Des rubans roses colonisent des photos de profil, sur Facebook, pour marquer un mois de sensibilisation au cancer du sein. Le 1er octobre, Instagram et Twitter se parent de bleu clair et du hashtag (mot-clé) #FreeUyghurs. Le député européen Raphaël Glucksmann attire ainsi l’attention sur le sort de cette minorité majoritairement musulmane, en Chine. Le 21 septembre, alors que des militants pour le climat s’installent sur la Place fédérale à Berne, #RiseUpForChange surgit dans les tendances suisses de Twitter. Le 2 juin, des millions d’utilisateurs d’Instagram publient des carrés noirs sur leurs comptes. Il s’agissait du #blackouttuesday, lancé au sein de l’industrie musicale américaine en lien avec le mouvement Black Lives Matter, et en conséquence de la mort de George Floyd, tué par un policier à Minneapolis quelques jours plus tôt. Cette succession de mobilisations donne un peu le tournis.