Du 15 au 17 décembre, des spécialistes externes s’entretiendront avec des personnes de leur choix au sein de l’Université de Lausanne. Le but ? Sonder leurs points de vue sur son système d’assurance Qualité.
Comme toutes les hautes écoles du pays, l’UNIL doit passer un examen pour conserver son statut d’« université ». C’est dans cette optique qu’un groupe d’expert·e·s externes effectuera du 15 au 17 décembre une « visite » de l’institution, étape cruciale du processus d’accréditation institutionnelle initié en janvier et imposé par la Loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE). Pandémie oblige, cette « visite » consistera en une série de rencontres à distance.
Durant trois jours, cinq examinateur·trice·s mandaté·e·s par l’Agence suisse d’accréditation et d’assurance qualité (AAQ) s’entretiendront avec près de 80 personnes, issues de divers services et facultés : des doyen·ne·s aux membres des corps enseignant et étudiant, en passant par le personnel administratif et technique et la Direction. Un programme dense, concocté par l'AAQ en coordination avec la Cellule Qualité de l’UNIL. « Les participant·e·s à ces entretiens ont été averti·e·s et ont reçu les renseignements nécessaires lors d’une séance d’information le 3 décembre, souligne Véronique Kobel, responsable de la Cellule Qualité. Les expert·e·s pourront cependant exiger de rencontrer à tout moment n’importe quel membre de la communauté ».
Au menu des discussions à venir : le système d’assurance Qualité mis en place à l’UNIL. L’objectif de ces entretiens ? Évaluer le système, ainsi que la correspondance entre la vision de la Direction et celle de l’ensemble de la communauté universitaire sur ce dispositif.
Une démarche bénéfique
Mis en place officiellement en 2006 par la création d’un Dicastère Qualité et par l’apparition d’objectifs en lien direct avec ce domaine dans le Plan stratégique 2012-2016, le système d’assurance Qualité constitue le cœur du Concept Qualité de l’UNIL. Il garantit l’excellence de l’enseignement, de la recherche et des prestations de services et se compose de 11 processus, tels que l’évaluation des enseignements par les étudiant·e·s, l’évaluation des cursus, ou encore celle des membres du personnel.
Obligatoire pour toute haute école, le processus d’accréditation institutionnelle est bénéfique selon Véronique Kobel, qui y voit « une occasion unique d’obtenir un avis externe précieux sur notre système dans sa globalité ».
Premier retour positif
Pour préparer les entretiens de la mi-décembre, les expert·e·s ont entre leurs mains un rapport d’auto-évaluation réalisé par l’UNIL à la suite de nombreuses consultations, notamment auprès de différentes commissions, des décanats et des chef·fe·s de services. « Ce travail collectif réunit les commentaires d’une multitude de personnes. Je tiens à les remercier pour leur implication », précise la rectrice Nouria Hernandez. Fourni le 30 septembre à l’AAQ, ce document de 113 pages démontre en quoi l’institution répond aux 18 standards définis dans la LEHE.
Jugé « très complet » par les expert·e·s, ce rapport était au cœur des discussions que ces dernier·ère·s ont menées avec l’AAQ et l’UNIL le 11 novembre, lors de la « prévisite ». Une rencontre officielle, précédant la « visite », qui permet au groupe d’expert·e·s de donner leurs premières impressions sur ce document et de demander au besoin des précisions avant d’entamer une lecture plus approfondie. « Peu d’informations complémentaires ont été requises », relate Véronique Kobel, auteure du rapport.
Appel à des étudiant·e·s volontaires
Un bémol toutefois : le faible nombre de représentant·e·s du corps étudiant proposé pour les entretiens de la mi-décembre (seulement 7 sur les 12 individus recommandés). « Pour des raisons d’indépendance, nous avions chargé la Fédération des associations d'étudiant·e·s de l'UNIL (FAE) de recruter ces personnes. Une tâche qui, en temps de Covid-19, s’est avérée difficile », explique la rectrice, qui lance un appel aux volontaires, notamment de la Faculté de biologie et de médecine, non représentée pour l'instant.
Verdict l’an prochain
Sur la base des analyses des spécialistes, l’AAQ émettra une proposition d’accréditation d’ici avril 2021. La décision finale appartiendra au Conseil suisse d’accréditation. Pour Nouria Hernandez, la question n’est pas de savoir si l’UNIL sera accréditée ou non, mais sous quelles conditions. « S’il y en a, nous ferons de notre mieux pour y répondre. Mais ce travail sera celui de la prochaine Direction », conclut la rectrice, dont le mandat prend fin en juillet prochain.
Les expert·e·s mandaté·e·s par l’AAQ