Face à l’incertitude actuelle, le Décanat a pris la décision début novembre d’effectuer toutes les adaptations possibles pour que les 8 000 examens inscrits lors de la session d’hiver 2021 puissent être organisés et présentés.
De nouvelles modalités d’évaluation ont été établies afin de permettre la tenue d’un maximum d’examens en présentiel compatible avec une éventuelle (et soudaine) fermeture du campus et le basculement en ligne des évaluations qui en découlerait.
Prof. Baranzini, Vice-Doyen à l’enseignement et affaires étudiantes, nous donne quelques détails sur les préparations en cours.
Quelles sont les difficultés que rencontre la Faculté à organiser la session d’examen de janvier ?
La difficulté la plus importante est sans doute l’incertitude quant aux conditions sanitaires qui s’appliqueront. Nous ne savons pas si les examens pourront se passer en présentiel ni à quelles conditions. Surtout, nous ne savons pas quand nous saurons : une décision impérative des autorités sanitaires peut arriver à tout moment et nous devons être prêts à nous y conformer. Cela implique d’être en mesure de faire rapidement passer à distance les examens prévus en présentiel. De plus, pour cette session nous avons, d’un côté, un nombre particulièrement grand d’examens à faire passer et, de l’autre, nous devons prévoir des absences éventuelles plus nombreuses des personnes nécessaires à leur déroulement (enseignant·e·s et personnel administratif).
Quelle est la stratégie mise en œuvre par la Faculté pour cette prochaine session d’examens ?
Le Décanat a souhaité réduire l’incertitude pour les étudiant·es, pour les enseignant·es, et pour le personnel administratif et technique en établissant très tôt des modalités d’évaluations qui ne soient plus sujettes à changement.
Notre objectif prioritaire est que toutes les évaluations inscrites pour la session de janvier 2021 puissent avoir lieu, quelle que soit la situation sanitaire. L’approche retenue est par conséquent très prudente, attentive aux ressources dont la Faculté dispose et prête à une éventuelle fermeture complète du campus si les autorités le jugent nécessaire.
Sur le plan de l’organisation, qu’impliquerait le fait de passer tous les examens en ligne ?
Pour les examens oraux, le passage n’est pas trop compliqué, ne nécessite pas trop de travail et ne comporte pas de problèmes majeurs. Au contraire pour les écrits sur table, la situation est bien différente, car il faut programmer à l’avance le déroulement à distance en configurant les espaces Moodle de chaque enseignement et organiser le dispositif de surveillance.
Est-il plus facile de tricher avec des examens à distance ?
Cela aurait été le cas si nous n’avions pas changé les modalités d’évaluations. Déjà, le fait d’avoir basculé de nombreux écrits en oral freine cette éventualité. Pour les écrits de type QCM, l’ordre des questions est tiré de façon aléatoire pour chaque étudiant·e, le retour sur une question à laquelle on a donné une réponse n’est pas possible et surtout le temps est très limité, vraiment compté. Enfin, de nombreux examens écrits ont été prévus avec documentation, ainsi la seule vérification nécessaire sera le contrôle d’identité de l’étudiant·e et que la personne passe l’examen seule.
Je me dois aussi de préciser que toute participation à une fraude ou à un plagiat, ou à une tentative de fraude, entraîne pour son auteur l’attribution de la note zéro ou de l’appréciation « échec » à toutes les évaluations liées au semestre et à la session, et que l’ouverture d’une procédure disciplinaire est, par ailleurs, réservée.
Une certaine lassitude s’est installée dans la population. On imagine qu’il en est de même dans la Faculté ?
Oui, cette situation a un impact énorme en ce qui concerne l’’efforts d’adaptation et la gestion d’un quotidien que nous devons toutes et tous sans cesse réajuster. Néanmoins, par rapport à nos formations, même si notre manière d’enseigner a dû être adaptée aux circonstances actuelles, notre mission reste inchangée. La qualité de nos enseignements demeure au centre de nos préoccupations et de nos efforts, et les modalités d’examens ont été adaptées pour répondre à cette exigence de qualité.