Sous la co-direction de Gérald Hess, Maître d'enseignement et de recherche à l'Institut de géographie et durabilité
L’éthique des vertus peut-elle contribuer à renouveler le débat sur le rapport de l’homme aux animaux et à son environnement naturel? Le pari de cet ouvrage est de répondre par l’affirmative.
Conçu autour de plusieurs enjeux d’ordre interdisciplinaire, il témoigne de l’importance que peuvent jouer certaines dispositions pratiques (les vertus) dans le développement d’un nouveau rapport pratique au monde, que cela soit dans le champ de la philosophie, du politique, de la psychologie, de l’éducation ou de la spiritualité.
L’éthique des vertus met l’accent sur les représentations et les affects qui poussent les personnes à agir au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner à énoncer des interdictions et des obligations. Elle aide ainsi à combler l’écart entre la théorie et la pratique qui est particulièrement dramatique à un moment où les individus comme les États reconnaissent la réalité du changement climatique mais ne parviennent pas à réorienter les modes de productions ni à reconvertir l’économie. Quels processus de transformation de soi permet d’avoir du plaisir à consommer autrement et d’acquérir les traits moraux indispensables à la transition écologique? Celles-ci reposant autant sur le volontarisme politique que sur la capacité des citoyens à modifier leurs styles de vie, il importe aussi de se demander comment articuler le plan individuel et le plan collectif. Ce sont parmi d’autres ces questions auxquelles ce livre tente d’apporter des réponses.