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Stefano Caneppele participe, avec Christine Burkhardt et Amandine Da Silva, à ce projet européen H2020.
Une équipe de l’ESC menée par Stefano Caneppele fait partie du consortium de treize partenaires européens impliqués dans le projet Horizon2020, CC-Driver - Researching cybercriminality to design new methods to prevent, investigate, and mitigate cybercriminal behavior. Ce projet se déroule sur trois ans et est financé à hauteur de 5 millions d’euros. Il a pour but d’examiner les facteurs constituant la cybercriminalité en Europe et plus particulièrement ceux amenant des jeunes à commettre des crimes en ligne.
Officiellement lancé en mai 2020, le projet CC-Driver se concentrera sur ces principaux aspects:
Les partenaires du consortium exploreront les moteurs de la cybercriminalité juvénile en conduisant, entre autres, des entretiens en ligne auprès de 1000 jeunes âgés de 16 à 19 ans dans chacun des huit pays. Ils conduiront aussi des entretiens auprès d’adultes cybercriminels et développeront des programmes d’intervention afin de détourner les jeunes de la cybercriminalité à travers des contributions sociales bénéfiques.
La cybercriminalité est un défi majeur pour les corps de police ainsi que pour les décideurs politiques. Le principal résultat attendu pour ce projet sera le développement d’outils et de supports de formation pour les corps de police afin de faciliter la gestion de l’ensemble des menaces, la collecte de preuves et la perturbation des opérations criminelles. Ces outils de sensibilisation fourniront des renseignements sur les tendances et les méthodes en matière de cybersécurité, alors que les outils d’investigation amélioreront l’automatisation des analyses, l’exploration des données, ainsi que les capacités de système de numérisation.
La proposition de projet ainsi que son approche innovatrice ont reçu le soutien d’Europol, INTERPOL et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Les partenaires du projet CC-Driver mèneront aussi une analyse comparative des législations en cybersécurité dans ces mêmes huit pays, analyseront quelles sont les lacunes existantes et proposeront des pratiques adéquates pour appuyer l’élaboration de politiques.
Le projet comportera une section éthique, suivant les requis légaux et éthiques du Conseil de l’Europe et soutenus par un Comité d’éthique avec des experts externes. Des protocoles éthiques et de protection des données pour les partenaires seront aussi développés. Une évaluation éthique, de la protection des données et de l’impact social de l’écosystème de la cybersécurité, contribuera à renforcer la confiance du public dans l’utilisation de la technologie dans les efforts de lutte contre la criminalité.
« La cybercriminalité est en plein essor et elle engendre des coûts tant au niveau économique que social en Europe et à travers le monde. Nous avons besoin d’un effort collectif afin de combattre et investiguer les nouvelles tendances en cybercriminalité, incluant la hausse de hackers amateurs. Notre projet CC-Driver a pour objectif de mieux comprendre ce phénomène, d’en examiner les multiples manifestations et d’analysera les mécanismes humains et techniques menant à de nouvelles formes de cybercriminalité. » explique David Wright, Directeur de l’organisation Trilateral Research et coordinateur du projet CC-Driver. Les autres partenaires du consortium sont : l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne (Suisse), F-Secure (Finlande), FORTH (Grèce), Simavi (Roumanie), la Police locale de Valence (Espagne), Policia Judiciária (Portugal), KEMEA (Grèce), le département de police de l’Université des sciences appliquées pour le service public en Bavière (Allemagne), l’Université de l’East London (Royaume-Uni), le Forum sur la sécurité de l’information (Royaume-Uni), Privanova (France) et la Police hellénique (Grèce).