L'instrument d'encouragement PRIMA du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique rencontre un vif succès. Parmi les 132 chercheuses qui ont participé à la troisième mise au concours, 18 vont obtenir un financement pour leur projet.
Le FNS a institué PRIMA pour soutenir de brillantes scientifiques dotées d'un grand potentiel. C’est ainsi que le Dr. Michal Bassani-Sternberg du Département d’oncologie UNIL CHUV et affiliée au Ludwig Institute for Cancer Research a reçu un subside de 1,4 million de francs pour sa recherche de nouveaux antigènes en vue d’élaborer des thérapies personnalisées les 5 prochaines années. Ce subside procure plus que de simples avantages financiers, il représente également un label d’excellence.
L'unité d'immunopeptidomie dirigée par le Dr Michal Bassani-Sternberg est affiliée au Human integrated tumor immunology discovery engine (Hi-TIDe) du Département d’oncologie UNIL CHUV dirigé par le Prof. George Coukos ainsi qu’au Centre des Thérapies Expérimentales du CHUV dirigé par le Prof. Lana Kandalaft. L'objectif principal de l'unité d'immuno-peptidique est d'identifier des ligands de l'antigène leucocytaire humain (HLA) cliniquement pertinents, qui ont la capacité d’être intégrés dans les programmes cliniques de vaccins personnalisés contre le cancer et de thérapie à base de cellules T.
Pour atteindre cet objectif, des recherches fondamentales et translationnelles sur la découverte d'antigènes sont menées intégrant des compétences comme la biologie des cellules cancéreuses, l’immunologie, la biochimie, la spectrométrie de masse, la génomique, la transcriptomique ou la bioinformatique.
Pour rappel, l’immunothérapie constitue une nouvelle forme de traitement des tumeurs. Cette approche se base sur la capacité des cellules immunitaires, en particulier les lymphocytes T, à reconnaître de manière très spécifique certains antigènes présentés à la surface des cellules cancéreuses. A l’heure actuelle, identifier quels lymphocytes T reconnaissent quels antigènes reste difficile, ce qui restreint les applications thérapeutiques. C’est ainsi que le défi est de comprendre quels néo-antigènes sont cliniquement pertinents chez les patients.