Suite à un appel spécial coronavirus lancé le 6 mars par le Fonds national Suisse de la recherche scientifique (FNS), l'UNIL-CHUV remporte deux subventions d’une valeur de CHF 300’000 chacune sur une durée de deux ans pour des projets de recherche en lien avec la pandémie COVID-19.
Cet appel s’appuie sur l’agenda de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que sur les priorités définies par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Sur un total de 271 demandes soumises au FNS au 25 mars, 36 ont été choisies pour une enveloppe totale de près de 10 millions de francs. Par ce biais, le FNS souhaite promouvoir la place scientifique suisse et étendre les capacités de recherche dans des domaines majeurs. Deux projets UNIL-CHUV ont ainsi été retenus et ont obtenu la participation maximale allouée, soit 300’000 francs sur une durée de deux ans.
Le projet «Host determinants of severe COVID-19, learning from extreme cases» codirigé par Pierre-Yves Bochud, professeur associé à la FBM et médecin chef au Service des maladies infectieuses du CHUV et Carlo Rivolta, directeur de l’Unité de génétique ophtalmique de l’Université de Bâle, part de l’hypothèse que les formes sévères suite à l’infection par le SRAS-CoV-2 pourraient résulter d’une prédisposition individuelle. L’étude cherche ainsi à déterminer l’influence de facteurs génétiques sur l’apparition de complications, ce qui permettrait après détection, d’assigner en priorité des mesures prophylactiques à ces patients. Compte tenu du nombre important de malades sévères requérant une assistance respiratoire, les chercheurs insistent sur l’urgence de pouvoir mettre en œuvre des stratégies de prévention.
La seconde étude «Defining the immune signatures in SARS-CoV-2 infected individuals in blood and tissues» est menée par le médecin chef du Service d’Immunologie et allergie Giuseppe Pantaleo, professeur ordinaire à la FBM, le médecin chef du Service des maladies infectieuses Thierry Calandra, professeur ordinaire à la FBM et la médecin cheffe du Service de pathologie clinique Laurence de Leval, professeure ordinaire à la FBM. Elle propose d’étudier et de caractériser les paramètres ou signatures immunologiques des patients hospitalisés au CHUV afin d’identifier les marqueurs biologiques prédictifs de la sévérité de la maladie. Ce projet de recherche repose sur la collaboration pluridisciplinaire des Services d’immunologie et d’allergie et des maladies infectieuses, avec celle des Services de pathologie clinique, médecine interne et médecine intensive adulte, ainsi que sur l’utilisation des technologies les plus modernes pour caractériser de manière globale les paramètres immunologiques de l’infection par le SARS-CoV-2 au niveau du sang et des tissus cibles du virus.
Les données de recherche doivent être rendues publiques dès la clôture des projets, de manière à pouvoir être utilisées par les scientifiques et les autorités du monde entier.