Suivre des cours en ligne s'avère être parfois un vrai défi pédagogique et un casse-tête technologique, qui a redéfini les dynamiques d’interaction entre le corps enseignant et les étudiant·e·s. Claire Manzini, étudiante de première année en psychologie, fait un retour sur son vécu d’étudiante.
Le 13 mars dernier tombe la décision de fermer le campus de l’UNIL, en pleine crise sanitaire. Quelle a été votre réaction ?
Après avoir entendu parler de la fermeture d’autres universités, je me demandais quand serait le tour de l’UNIL. Finalement, quand la décision est tombée, je me suis sentie soulagée, non seulement par rapport aux risques sanitaires, mais aussi parce que nous commencions enfin à recevoir des réponses concrètes à nos questions concernant l’université.
Quelles conséquences cela a-t-il eu sur les cours que vous suivez ?
Les examens présentiels ont été déplacés à la session d’automne. Les contrôles continus seront à passer en ligne, ce qui change fortement la manière d’appréhender la matière. Mis à part ces changements, j’ai la chance de ne pas devoir prolonger la durée de mes études d’un, voire deux semestres.
Suite à ce changement brutal du mode de formation, comment vous êtes-vous organisée ?
Les cours étant donnés en ligne, il est plus difficile de s’auto-discipliner. J’ai donc simplement rédigé des programmes de révisions comportant les tâches nécessaires, ainsi que les cours à suivre, en direct ou pas. Ces programmes ne marchent pas tous les jours, mais ils sont tout de même très utiles !
Quelles autres difficultés avez-vous rencontrées ?
Concernant les enseignements, il a été plus dur pour moi de doser mon travail. Sans le cadre qu’imposent les cours en temps normal, il est dur d’évaluer ses acquis et progrès.
Cependant, j’ai la chance de bénéficier d’un environnement de travail idéal chez moi, je n’ai donc pas réellement rencontré de grosses difficultés.
Les modalités des prochaines sessions d’examen ont dû être modifiées pour s’adapter aux contraintes liées à la crise sanitaire en cours. Envisagez-vous de vous inscrire ?
J’aimerais continuer mon cursus aussi normalement que possible, je vais donc m’inscrire à la session d’automne.
Êtes-vous en contact avec d’autres étudiant·e·s ? Comment vivent-ils la situation ?
Il m’a semblé que les difficultés concernant la motivation à travailler sont assez générales, ainsi qu’une certaine anxiété concernant la santé ou l’organisation nouvelle des études.
Est-ce que la situation actuelle de crise a modifié votre vision du futur ?
Je peux maintenant imaginer que certains cours puissent être enregistrés, afin que les étudiant·e·s qui résident loin du campus puissent moins souvent avoir à se déplacer, ce qui signifierait une économie de temps et moins de pollution.
Si l’on met de côté le sujet des études, je suis d’avis qu’il serait important de remettre en question certaines pratiques qui peuvent causer des crises sanitaires, comme par exemple l’élevage intensif.