A cause de la situation liée au Covid-19, les collaboratrices et collaborateurs ont dû adapter à distance les pratiques menées habituellement au bureau. Qu’en est-il des collaborateurs·trices qui démarrent de nouvelles fonctions en plein confinement ?
C’est dans ce contexte particulier que Laurent Gregoire a pris ses fonctions en tant que nouveau responsable informatique au décanat de la Faculté des SSP.
Vous avez débuté le 23 mars dernier, en pleine situation de crise sanitaire. Aviez-vous quand même pu rencontrer vos collègues en amont ? Comment avez-vous appréhendé cette situation inédite ?
Avant la fermeture des bâtiments de l’UNIL, j’avais rencontré Mme Costaz, Mme Burnand et quelques autres personnes lors des entretiens, comme par exemple M. Décaillet qui travaille au service informatique de l’UNIL.
Lors de la fermeture des bâtiments, je n’ai pas eu d’appréhension, j’ai pris cela de manière pragmatique et je fais au mieux, en sachant que les autres personnes font de même. Je me réjouis de rencontrer mes collègues en présentiel après plusieurs semaines de travail à distance.
Pourriez-vous nous décrire vos études en quelques mots ainsi que votre rôle au décanat ?
Je n’ai pas suivi d’études informatiques à proprement parler, bien que j’aie toujours travaillé dans l’informatique. J’ai passé de nombreuses certifications professionnelles dans l’informatique au cours de ma carrière, y compris celles sur les pratiques ITIL jusqu’au niveau expert.
Au niveau études pures, j’ai initialement étudié l’histoire de l’art et l’archéologie (avec une spécialisation dans la logistique portuaire navale romaine), avant de bifurquer plus tard de manière personnelle sur les armures japonaises de l’ère Edo.
Je reprends les responsabilités de Nathalie Chiva ainsi que la gestion du service informatique de la faculté et de son équipe.
Dans cette période de crise sanitaire, l'usage que nous faisons des services numériques a explosé. Vous qui découvrez les systèmes et infrastructures existants et ceux mis en place dans l’urgence à l’UNIL, quel regard portez-vous sur cette transition en ligne (travail et enseignement à distance) ?
La transition était déjà en cours dans la plupart des sociétés ainsi que dans le domaine des cours et certifications professionnelles. Cela accélère de manière globale son adoption en la forçant et en obligeant tout le monde à travailler et vivre avec. Surtout, les gens se rendent compte que ce qu’ils pensaient difficile voire impossible à distance, ne l’est au final pas dans beaucoup de cas.
Vous allez devoir contribuer à l’établissement de sessions d’examens modifiées en raison de la situation. Comment vous y préparez-vous, vos collègues et vous ?
Nous discutons de manière globale avec les autres facultés afin de mettre en place des solutions fonctionnelles et pour le plus grand nombre. Il faut aussi veiller à la sécurisation, aux places réduites dans les salles en cas de présentiel, aux outils pour ceux à distance… C’est un peu abrupt comme démarrage mais formateur.
L’éducation numérique est un chantier conséquent de l’Etat de Vaud. Pensez-vous que les bouleversements dûs à la crise actuelle permettront d’accélérer les innovations en la matière ?
Je ne saurai dire si les innovations en général vont être accélérées ; deux mois cela reste quelque chose de court. Par contre l’adoption a, elle, clairement été accélérée par rapport à la situation pre-covid et va continuer à l’être maintenant que beaucoup de blocages ont dû être enlevés en urgence. Cela va clairement accélérer les décisions et les mises en place.
Que sera la première chose que vous souhaitez faire dès la fin du confinement ?
Je me réjouis notamment de pouvoir ouvrir à nouveau le club de Flipper que j’ai créé et qui est pour le moment fermé à cause du Covid.