*ENGLISH AVAILABLE* La majorité des études en psychologie sont conduites sur des échantillons non-représentatifs de la population mondiale. Deux chercheuses du CePCO examinent les conséquences et solutions de ce déséquilibre.
En 2008, Jeffrey Arnett, Professeur de Psychologie à l'Université Clark (Massachusetts), publiait un article dans le journal American Psychologist qui connut un fort écho. Et pour cause! Arnett y démontrait que les revues les plus importantes dans six sous-disciplines de la psychologie se concentraient presque exclusivement sur un seul contexte culturel, les États-Unis. Or, ce dernier n'est partagé que par 5 % de la population mondiale. L'auteur s'interrogeait :
"Qu'est-ce que la psychologie américaine et qu'est-ce que les psychologues américains veulent ? S'agit-il principalement d'une entreprise de, par et pour les Américains, avec la contribution occasionnelle d'une autre voix parmi les plus privilégiés du monde occidental ? Si la psychologie américaine est bien cela, est-ce suffisant pour les psychologues américains ?" (2008, p. 613).
Dix ans plus tard, Amber Gayle Thalmayer et Cecilia Toscanelli, respectivement Première assistante et Doctorante au CePCO, et Jeffrey Arnett, ont effectué une nouvelle analyse des articles publiés dans les six mêmes revues pour la période 2014-2018. Leurs résultats viennent d'être publiés, eux aussi dans American Psychologist, et nous éclairent sur la manière dont la recherche en Psychologie a pris en compte les constats effectués par Arnett dix ans plus tôt. Les auteur·e·s nous proposent également des pistes de solution pour nous diriger vers une psychologie représentative des différents visages de l'Humanité.
Consultez le manuscrit de l'article en cliquant sur le lien ci-dessus !
Références
Arnett, J. J. (2008). The neglected 95%: Why American psychology needs to become less American. American Psychologist, 63(7), 602–614. https://doi.org/10.1037/0003-066X.63.7.602
Thalmayer, A. G., Toscanelli, C., & Arnett, J. J. (2020). The neglected 95% revisited: Is American psychology becoming less American? American Psychologist. Advance online publication. https://doi.org/10.1037/amp0000622
***** ENGLISH *****
In 2008, a paper published in American Psychologist by Jeffrey Arnett, Professor of Psychology at Clark University (Massachusetts), had a strong echo. And for good reason! Arnett showed that the most important journals in six sub-disciplines of psychology focus almost exclusively on a single cultural context, the United States - a country that represents only 5% of the world's population. The author wondered:
"What is American psychology, and what do American psychologists want it to be? Is it mainly an enterprise of, by, and for Americans, with an occasional contribution from another voice among the most privileged in the Western world? If this is what American psychology is, is it enough for American psychologists?" (p. 613).
Ten years later, Amber Gayle Thalmayer and Cecilia Toscanelli, respectively First Assistant and PhD Student at CePCO, and Jeffrey Arnett, conducted a new analysis of articles published in the same six journals for the 2014-2018 period. Their results have just been published, also in American Psychologist, and shed light on how psychological research has taken into account Arnett's findings ten years earlier. The authors also discuss how psychology could become a science representative of the different faces of Humanity.
To consult the manuscript of the article, click the link above!
Arnett, J. J. (2008). The neglected 95%: Why American psychology needs to become less American. American Psychologist, 63(7), 602–614. https://doi.org/10.1037/0003-066X.63.7.602
Thalmayer, A. G., Toscanelli, C., & Arnett, J. J. (2020). The neglected 95% revisited: Is American psychology becoming less American? American Psychologist. Advance online publication. https://doi.org/10.1037/amp0000622