De nombreuses mobilisations citoyennes se déroulent régulièrement dans la plupart des métropoles latino-américaines. Elles sont l’occasion d’interroger le droit à la ville et la justice de mobilité.
Les métropoles latino-américaines suivent un modèle d’urbanisation relativement convergent, qui exerce des contraintes fortes sur les mobilités de leurs habitant·e·s. Dans un contexte de société néolibérale, des mouvements sociaux se mobilisant pour le vélo se forment en grand nombre pour revendiquer leur appartenance à la ville, leur "droit à la ville". Le projet analyse plus particulièrement les manifestant·e·s, leurs moyens d'action, leurs discours et l'influence de leur mobilisation sur les populations et les institutions publiques. Il s'inscrit également dans le débat sur la "ville juste" et renvoie à la notion de "justice de la mobilité" qui "appelle à une nouvelle compréhension de la politique du mouvement et à une demande de justice pour tous" (Sheller 2018). La recherche est effectuée lors d'un voyage à vélo, une démarche s’inspirant des méthodes mobiles et permettant de mieux saisir la réalité du terrain. L'étude portera sur les villes de Montevideo en Uruguay, Buenos Aires en Argentine, Santiago du Chili, Quito en Equateur, Lima au Pérou et Bogota en Colombie. Elle est réalisée par Matthieu Gillot et encadrée par le Prof. Patrick Rérat.