Les 232 étudiant·e·s de la volée MMed2 viennent de passer leur premier examen sur tablettes électroniques. Un défi technique, des enjeux politiques et des opportunités pédagogiques pour l’École de médecine. Petit tour d’horizon.
Une échéance fédérale pour 2021. Le projet « CBA » – Computer Based Assessment – est un projet national dont l’échéance est la tenue du premier examen QCM fédéral de médecine sur tablettes électroniques en 2021. Pour l’École de médecine, l’implémentation de ce dispositif concerne en premier lieu les étudiant·e·s qui se soumettront à l’examen fédéral en 2021, à savoir la volée actuelle de 2e année de master (MMed2). L’examen MMed2 du mercredi 15 janvier 2020 représente une première et l’aboutissement de longs mois de préparation.
Un défi technique et logistique. Le passage sur tablettes numériques est un enjeu de taille. « Il s’agit de paramétrer 350 tablettes à l’identique, de les faire fonctionner simultanément en assurant un niveau de stabilité et de sécurité optimal », explique Jean-Michel Carrier, ingénieur pédagogique et chef du projet CBA à l’École de médecine. Le projet est le fruit d’une étroite collaboration avec le Service informatique de la Faculté, le Centre informatique de l’UNIL ainsi que l’Institut für Medizinische Lehre (IML) de l’Université de Berne qui a développé le logiciel utilisé. Un premier test de l’infrastructure à l’échelle réelle a été réalisé avec les étudiant·e·s de MMed2 fin octobre 2019. La stabilité du matériel et du réseau ont ainsi pu être mis à l’épreuve, tout en permettant aux étudiant·e·s de découvrir et de se familiariser avec l’interface de l’application. À terme, le dispositif sera étendu à l’ensemble des examens de niveau master.
Un potentiel pédagogique à développer. Dans un premier temps, les modalités d’examen seront les mêmes qu’avec le format papier. Mais la transition vers le numérique présente un potentiel pédagogique considérable. « L’utilisation du son, de la vidéo ou des images interactives permettra le développement de questions se rapprochant de la réalité d’un·e médecin. Des questions innovantes, basées sur des objectifs d’apprentissages variés, permettront, entre autres, de mieux tester le raisonnement clinique des étudiant·e·s » ajoute Jean-Michel Carrier.